Ainsi, en l'espace de six soirées, la ville de Yemma Gouraya est sortie de sa léthargie à la grande joie, aussi bien de ses habitants, que des estivants qui ont choisi la destination béjaouie durant cette période du mois sacré. Le rideau est tombé, samedi soir à Béjaïa, sur la 11e édition du Festival de la chanson d'expression amzighe, par la désignation des trois meilleures chanteurs participants et l'organisation d'un gala typiquement bougiote animé par Tahar Khelfaoui et les frères Djemaï, qui marquent leur retour sur la scène béjaouie. Lequel retour qualifié par les gens avertis de triomphal. Ainsi, en espace de six soirées, la ville de Yemma Gouraya est sortie de sa léthargie à la grande joie, aussi bien de ses habitants, que des estivants qui ont choisi la destination béjaouie durant cette période du mois sacré. Cette 11e édition du Festival de la chanson amazighe, à l'instar des précédentes, a donné une ambiance particulière à la ville de Béjaïa. Chaque soir à partir de 22h, les sites du stade scolaire, l'esplanade de la Maison de la culture et le Théâtre régional Malek-Bouguermouh vibrent au rythme de la chanson amazighe en présence d'une affluence record du public venu des quatre coins de la wilaya et des visiteurs qui séjournent à Béjaïa. Beaucoup de monde avait pris part à cette manifestation, d'essence promotionnelle à l'adresse des jeunes talents en quête d'affirmation, mais relevée par la présence de plusieurs stars dont Akli D, Si Moh, Djaâfer Aït Menguellet, les Abranis, Rabah Lani, Isli Mazab, Brahim Tayeb, Ithrane d'Ahagar Tergui.... Il est à signaler, par ailleurs, que la cérémonie protocolaire de remises des prix aux lauréats du concours a été la fausse note de la soirée de clôture en interférant entre deux beaux spectacles de Tahar Khelfaoui et des frères Djemaï. Si pour le premier qui remonte sur scène après 17 ans avec son groupe d'antan dont Abdenour Djemaï, Mamou Benzaïd, Ahmed Tamghart pour donner un spectacle de haute facture, ce n'est pas le cas des frères Djemaï qui ont dû prendre leur mal en patience pour monter enfin sur scène à 1h du matin. Malgré ce contretemps, un nombreux public avait hâte de redécouvrir ses mélomanes et musiciens et chanteurs avérés qui font la fierté des Béjouis, et a veillé jusqu'à la fin du spectacle à une heure indue de la soirée. Un spectacle où Hafid Djemaï a excellé en subjuguant l'assistance. Les frères Djemaï ont gratifié le public d'un bouquet de chansons eurythmiques et mélodieuses. En outre, sur le chapitre réservé au concours, l'essence même du festival, sur une trentaine de participants au concours, ouvert principalement aux jeunes talents en quête d'affirmation, les jeunes chanteurs, Rezki Ouali, Gueroudj Louanès et Amourat Salim ont respectivement remporté les trois premiers prix mis en jeu, lors de cette compétition qui a duré cinq jours sous l'oeil attentif d'un jury composé de musiciens et de profs de musique. Ça devrait être aussi vivant et aussi enflammé durant la période estivale, nous déclarent quelques familles rencontrées sur le site principal du stade scolaire, tout heureuses d'avoir pu chaque soir se détendre en famille, en plein air. A cet effet, Hamid Merouani, maire de Béjaïa et président du comité des fêtes de la ville de Béjaïa nous a déclaré que «cette 11e édition a connu un grand succès par la forte participation de la population qui, dès le premier jour, a pris d'assaut les trois sites où se déroulent les soirées de galas. Nous n'avons ménagé aucun effort afin de permettre aux familles béjaouies et aux aimables estivants de vivre des moments de détente exemplaires pour oublier les affres du jeûne pendant la journée. Pourvu que ça dure. Après ce festival, nous enchaînerons directement avec la semaine du rire et le Festival local de la chanson chaâbie pour donner le maximum d'ambiance à ces journées d'été».