Le rideau de lèvera pour la 70e édition de la Mostra (28 août-7septembre), il est prévu...70 films! Et parmi les noms prestigieux qui vont consteller la voute vénitienne, celui d'un Algérien, Merzak Allouache qui va débarquer sur le Lido, avec Es-Stouh (Les Terrasses). Un film tourné en un temps record quand on sait, qu'en novembre dernier, un avis de casting, pour ce film, était lancé à Alger. Le ministère de la Culture, ayant de son côté mis à contribution, le Fdatic. Et en janvier, le film était en boîte, après moins de deux semaines d'un tournage marathon. «C'était plutôt dur (conditions climatiques et autres babioles...) Fatigué, mais je suis allé jusqu'au bout», nous confiait-il, juste à la fin de cette véritable gageure, qui, en réalité, en est de moins en moins une, dans la mesure où depuis Le Repenti, le cinéaste faisait part de son envie de plus en plus affirmée de ne plus s'embarrasser avec la logistique et les lourdeurs qui vont avec, pour «tourner en équipe légère et en peu de temps!». Visiblement ça paie, puisque le dernier film de l'auteur du Repenti a retenu l'attention des organisateurs du Festival de Venise qui ont décidé de l'inscrire sur les tablettes de la compétition officielle. Et c'est, outre, la reconnaissance, une autre consécration pour ce cinéaste qui ne regarde plus seulement par les fenêtres (clin d'oeil au titre d'une de ses oeuvres les plus réussies) mais du haut des terrasses d'Alger, de la Casbah au Télemly, en passant par Belcourt et Bab el Oued. Car c'est de cela qu'il s'agit, de ses incroyables promontoires qui donnent sur «la plus belle baie du monde», mais aussi et à travers l'oeil du cinéaste, sur le quotidien harassant, voire éprouvant d'une société algérienne, à la recherche d'un second souffle qui s'avère de plus en plus indispensable. «Cinq terrasses superbement ouvertes sur la ville, la baie, la mer, l'horizon lointain. Cinq histoires indépendantes les unes des autres qui s'enchevêtrent et se bousculent, le temps d'une journée. De l'aube à la nuit». Cette chronique se déroule, le temps d'une journée algéroise, Adila Bendimered, Nassima Belmihoub, Amel Kateb, Hacène Benzerari, Mourad Khène et une pléiade de jeunes interprètes en sont les protagonistes principaux.