L'école El Inchirah de Constantine a remporté le 1er Prix de la 7e édition du Festival culturel national du malouf, clôturé jeudi soir, au Palais de la culture Malek Haddad de Constantine. Une prime de 500.000 DA a été décernée à cette formation musicale qui a brillé par des prestations «irréprochables» de l'avis des membres du jury qui ont avoué «avoir eu des difficultés pour choisir les lauréats de cette édition». Le second prix, d'une valeur de 300.000 DA a été attribué sous un tonnerre d'applaudissements du public constantinois composé essentiellement de familles, à l'association El Maghdiria de musique andalouse de Mascara, tandis que la troupe Meghouache de Constantine est montée sur la troisième marche du podium après avoir reçu un chèque de 200.000 dinars. Les trois formations musicales lauréates sont ainsi qualifiées pour participer au Festival international du malouf devant être organisé en automne prochain. Le prix spécial d'encouragement, décerné par le jury et présidé par l'artiste Salim Fergani, est revenu à l'association Layali El Andalouse de Sétif qui avait enchanté, mercredi soir le public constantinois. Des prix d'honneur et de reconnaissance ont été, pour la première fois dans l'histoire de ce festival, accordés à la meilleure voix féminine (Selma Maïza de l'association Layali El Andalouse de Sétif), à la meilleure voix masculine (Salim Azizi du groupe des amis du haouzi et du malouf de Constantine) et au meilleur concertiste (Mouloud Merzougui du groupe des Amis du haouzi et du malouf Constantine). L'annonce des résultats a eu lieu au cours d'une soirée d'anthologie animée par les ténors du malouf à l'image de Larbi Ghazal, Mebarek Dakhla, Hassan Bramki et Kamel Bouda, accompagnés de l'orchestre régional du malouf de Constantine. Le riche cocktail de chants interprétés au cours de cette soirée, fusionnant authenticité et sensualité, a charmé le public qui a particulièrement apprécié les couplets de mahjouz, de msaddar et les mouwachahat, interprétés par ces artistes «anges gardiens» du malouf constantinois. Les chants Samra, Ya hal tara toura interprétés par l'artiste Mebarek Dakhla de Annaba, auteur d'un délicieux istikhbar, ont plongé l'assistance dans l'ambiance des grands jours, lorsque la population constantinoise était entièrement soumise au charme du malouf. L'entrée en scène de Larbi Ghazal et de Kamel Bouda a une autre fois, démontré que le malouf tient toujours sa mainmise sur les penchants et les préférences artistiques du public constantinois. La cérémonie de clôture de cette manifestation a été interprété par l'orchestre féminin du festival qui a donné un avant-goût à la soirée avec Hijra et Wissal il kalbiha qui n'ont pas laissé le public indifférent.