img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P130731-02.jpg" alt=""Une carrière internationale, le rêve!"" / Kan ikoli nhabek ou nmout alik, qui ne connaît pas cette belle chanson bien entraînante, et son clip aussi, décliné sous un tempo retro manouche qui révéla incontestablement cette chanteuse au tempérament de feu au grand public. Dans son album sorti, il y a à peine trois mois, on y découvre une multitude de genres musicaux universels, mélangés aux sons algériens. Une fusion qui ressemble bien à cette jeune femme qui est passée de la musique classique andalouse à la musique actuelle moderne avec une claire aisance. Aussi, dans Amel Zen, le nom de son album éponyme on peut y écouter du reggae, du flamenco, du chaâbi. On y swing aussi, on y danse sur du tempo kabyle, ses origines, et on fait la fête. Dotée d'une très belle voix et d'une maîtrise remarquable des musiques traditionnelles maghrébines, Amel Zen est aussi doublée d'une fraîcheur remarquable, des ingrédients qui font d'elle aujourd'hui l'une des femmes auteurs, compositeurs et interprètes algériennes qui feront la musique algérienne de demain. Rencontrée au chapiteau du Hilton où elle s'est produite la semaine dernière dans le cadre des soirées Well Soud du Ramadhan, c'est affable et tout sourire qu'elle se prêtera à nos jeux des questions-réponse.. L'Expression: Comment êtes-vous venue à la chanson? Amel Zen: Depuis toute jeune, à l'âge de dix an déjà, j'ai intégré l'association de musique andalouse El Kaïssaria de Cherchel. En 2002, quand j'ai eu mon Bac je n'ai pas pu poursuivre l'activité musicale au sein de l'association alors j'ai rejoint l'orchestre régional d'Alger sous la direction de maître Zerouk Mokdad, et en 2004, l'Orchestre national de musique andalouse dirigé à l'époque par Gerbas Rachid. En 2007, quand j'ai terminé mes études d'architecture, j'ai tenté l'expérience Alhan wa chabab dans sa première édition où j'ai représenté la wilaya de Tipasa. Je suis arrivée au septième prime. Après 2007, le chalenge se pose. La période de flottement. C'est le moment où il fallait réfléchir à comment s'imposer artistiquement, trouver son identité. Beaucoup de réflexion jusqu'à nos jours, de 2007 à 2013 avec la sortie de l'album. Je me cherchais constamment. Je cherchais mon identité artistique. Il fallait chercher la couleur avec laquelle je devais m'annoncer au public. L'album est sorti le 25 mai 2013. C'était décidé que vous alliez faire une carrière artistique? Oui, depuis mon enfance. C'était un rêve d'enfant exactement. Je voyais beaucoup à travers les chaînes occidentales les émissions télé comme «Graine de star», Star Academy, et l'occasion est venue en 2007 par «Alhan wa chabab» où il fallait que je la saisisse à tout prix. Cela fait quoi de passer de la musique andalouse à de la variété algérienne, moderne, si on veut? Très bonne question. En fait, j'ai toujours été une personne ouverte sur les autres styles de musique. J'ai toujours été attirée par la pop, le rock, la musique latino, la salsa. Tout ce qui est méditerranéen, mais j'écoute beaucoup du Reinette l'Oranaise, Lili Boniche, Lili Monty, ce sont là mes références en termes de musique ancienne que j'aime bien écouter. Il y a une diversité sonore indéniable dans votre répertoire.. Justement, parce que l'Algérie est riche d'une multitude de musiques et je suis une Algérienne qui absorbe toute cette énergie positive et cette culture du pays. Je suis de mère chaouie, de père chenoui, j'étais bercée par la musique arabo-andalouse et puis je suis une Algérienne moderne qui écoute la musique du monde. Quelles sont vos influences, mis à part la musique algérienne? Les artistes auxquels je m'identifie? En ce moment, je suis très jazz. J'écoute beaucoup le jazz. C'est une musique assez savante, assez complexe, j'essaye de comprendre comment elle fonctionne de l'intérieur. Avez-vous aussi une passion pour le rock? Sincèrement la chanson Ainek mizenek, je l'ai composée au feeling. Je l'ai écrite par rapport à un vécu en évoquant la trahison de certaines personnes sur lesquelles j'avais mis beaucoup de confiance, que ce soit des amis ou autres. Je me suis réveillée un beau jour en fredonnant cette phrase «Ainek mizenek mataetichi li chihad, limayestahel aâtih ala hsabou». J'avais un peu de rage au fond de moi. Donc je la chantais effectivement sur un ton très rock. Le rock est là et il m'habite sans que je le sache en fait. Vous avez travaillé aussi à la télé.. Oui, j'ai fait une expérience à la Chaîne IV. J'ai coanimé avec Yani Aberkane une émission de hit parades où je faisais passer des vidéos clips berbère de toute l'Algérie. Des dates de concerts pour la promotion de votre album? Oui,je serai le 5 août au Hilton. Le 9 août si ce n'est pas l'Aïd, je serai au complexe corne d'or de Tipasa, et le 30 juillet je serai au Méridien d'Oran. Avez-vous déjà fait une scène à l'étranger? Je me suis déjà produite en France avec le groupe Yacine and the Oriental Groove, moitié algérien, moitié catalan. J'ai eu la chance de jouer avec des musiciens catalans, grecs, péruviens, de la Méditerranée. C'était que du bonheur! Enfin, que pourrions-nous vous souhaiter? Du courage et de la persévérance! car être artiste c'est une lutte au quotidien en Algérie. Me souhaiter aussi de l'espoir pour que je ne sombre pas quand je suis dans des moments difficiles. Et peut-être et pourquoi pas, une carrière internationale. C'est le rêve!.