Le parti rappelle que celle-ci «est discréditée par l'exclusion de l'opposition réelle». Le Front des forces socialistes (FFS) a, encore une fois, appelé les citoyens à boycotter massivement l'élection du 8 avril prochain. En effet, cette décision intervient après la réunion, en session extraordinaire, du comité national du parti. A l'issue de cette réunion, sanctionnée par une déclaration rendue publique, les membres du comité national se sont prononcés sur la situation politique du pays, notamment à l'orée de l'élection présidentielle. Le FFS rappelle que l'élection «est discréditée par l'exclusion de l'opposition réelle, la mise au pas de l'administration et le harcèlement exercé sur la presse privée». En outre, pour le FFS, l'échéance du 8 avril prochain n'intéresse que le pouvoir, ses clientèles et ses réseaux mafieux, quant à la population, elle affiche, d'ores et déjà, un désintérêt total et ce, «malgré le matraquage médiatique dont elle fait l'objet». Ainsi, les candidats en lice au palais d'El Mouradia, à en croire le plus vieux parti de l'opposition, n'ont été choisis que dans le but de «cautionner cette énième mascarade électorale». Les six candidats en course à la magistrature suprême, ont été «triés pour imposer un chef d'Etat et recomposer le champ politique par le mensonge et la manipulation, pour fabriquer une opposition factice et réaliser les pôles politiques conçus et programmés par les laboratoires». Aux yeux du Front des forces socialistes, la solution de la crise secouant le pays est politique et démocratique. Néanmoins, la rupture avec le système pour l'avènement d'une «deu-xième République», demeure une condition sine qua non pour mettre fin aux menaces qui pèsent lourdement sur le pays. Toutefois, la seule et unique voie pour rendre au peuple algérien son autodétermination demeure, selon le FFS, en la mobilisation pacifique pour l'élection d'une Assemblée nationale constituante. Par ailleurs, le parti d'Aït Ahmed s'insurge contre l'accord signé entre les archs dialoguistes et le chef du gouvernement. Cet accord, faut-il le rappeler, concerne le retrait des indus élus. A cet effet, le parti accuse le président du Conseil constitutionnel, M.Ahmed Bédjaoui, «qui a outrepassé ses prérogatives en s'érigeant en donneur de leçon de patriotisme», lit-on dans la déclaration du conseil national du FFS. Tout en soulignant que «la compétence d'un ex-juge à la Cour de La Haye devrait imposer un rappel à l'ordre au chef du gouvernement dès la signature du protocole de la honte». Par ailleurs, la conférence-débat animée par le secrétaire national du FFS à la communication, M.Karim Tabbou a été perturbée par un groupe d'adolescents, parmi lesquels deux délégués des archs de la localité, hier vendredi matin, au centre culturel de Tizi Rached. C'est au moment où les débats devaient commencer qu'un groupe d'adolescents se mit à crier «Ulac l'vote ulac» massé aux abords des lieux, avant d'entrer par effraction dans la salle où se tenait la conférence. Une altercation s'en est suivie entre les deux parties. Les «manifestants» ont renversé tout le mobilier de la salle, ce qui a poussé les militants du FFS et les personnes assistant à la conférence à quitter la salle.