C'est aujourd'hui que le Front des forces socialistes (FFS) tranchera la question de sa participation à l'élection présidentielle du 9 avril prochain. Si le premier secrétaire national du parti, en l'occurrence M. Karim Tabbou, a laissé planer un certain doute sur la décision du parti, le week-end dernier à Béjaïa, nul n'ignore que la décision de la formation d'Aït Ahmed sera au final conforme aux choix stratégiques du parti. Le plus vieux parti algérien d'opposition ne changera, certainement, pas d'option pour ce scrutin présidentiel. Le FFS fera désormais partie des partisans du boycott ou s'inscrira dans une démarche autre que celle du scrutin, à l'instar des législatives du 17 mai 2007. Un choix qui sera rendu public par le conseil national, réuni aujourd'hui et demain en session ordinaire. Outre le scrutin présidentiel, les membres du conseil national du FFS procéderont à l'analyse de la situation politique nationale et internationale et les perspectives du parti. La journée d'aujourd'hui sera consacrée au débat politique alors que celle de demain concernera exclusivement le fonctionnement interne du parti, notamment les voies et moyens de son développement et l'adoption de son budget de fonctionnement. M. Tabbou s'était montré, jeudi dernier, à l'occasion de sa rencontre avec les élus locaux de Béjaïa, plus prudent, affichant une volonté de recentrage de l'action du parti et une révision de ses ambitions en fonction de ses réelles aptitudes. Il soulignera qu'en raison de conditions «très précises» ayant caractérisé la scène politique nationale, «le parti a raté des occasions et péché dans son fonctionnement». Par recentrage de l'action du FFS, le premier secrétaire du parti d'Aït Ahmed entendait certainement une réelle optimisation des moyens humains et matériaux de sa formation. «Il faut arrêter d'annoncer toujours de belles choses, mais de travailler en fonction des capacités du parti et des moyens mobilisables», a-t-il lancé à l'adresse des élus locaux des APC et APW du parti. Au centre des préoccupations des responsables du FFS, figure également l'élargissement de la base du parti. Pour concrétiser cet objectif, M. Tabbou annoncera une batterie de mesures visant à «conforter et agrandir l'ancrage populaire du parti». G. H.