Le ministre de la Justice, garde des Sceaux insistera sur l'obligation de respecter scrupuleusement la loi en veillant à rendre une justice équitable pour tous. Mohamed Charfi, ministre de la Justice, garde des Sceaux, s'est rendu jeudi dernier dans la wilaya de Béjaïa pour une visite de travail et d'inspection. Contrairement à ces différentes sorties dans d'autres wilayas où il était question des inaugurations de nouvelles structures et la pose de la première pierre pour la réalisation de nouveaux sièges, à Béjaïa, M.Charfi s'est contenté d'une visite de travail et d'inspection. Aussi, a-t-il visité certaines structures au niveau local en donnant des directives et des orientations. Il entamera sa visite par une première halte au tribunal d'Akbou. Sur place, M.Charfi a invité les responsables et les employés à redoubler d'efforts et à faire preuve de rigueur et de conscience professionnelle dans l'acquittement de leurs tâches en répondant favorablement aux attentes des citoyens. Le ministre s'est rendu ensuite dans les daïras de Sidi Aïch et El Kseur pour inspecter l'état d'avancement des travaux de restauration du tribunal de Sidi Aïch et Amizour qui ont fait objet d'actes de saccages. A cet effet, le ministre de la Justice a insisté sur la restauration pleine et entière des tribunaux saccagés lors des événements appelés communément «soulèvement du sucre et de l'huile» tout en insistant sur la sauvegarde des archives. De retour de sa tournée dans la vallée de la Soummam, M.Charfi s'est rendu au tribunal administratif au chef-lieu de wilaya où il a appelé les responsables de la wilaya et des collectivités locales et ceux du tribunal administratif à travailler en coordination et coopération pour pouvoir résoudre les différents litiges administratifs afin de protéger les biens de l'Etat ainsi que pour garantir les droits des justiciables. «Il faut qu'il y ait une parfaite coordination entre vous pour pouvoir protéger les droits des justiciables et aussi protéger les biens de l'Etat», a-t-il indiqué. Ensuite, il s'est rendu à la cour de Béjaïa où il a assisté à la projection du bilan exhaustif de la magistrature de Béjaïa. A la fin de la visite, lors d'un point de presse organisé à la résidence des hôtes au chef-lieu de la wilaya, le ministre de la Justice s'est déclaré «satisfait» du niveau de prise en charge des affaires des justiciables dans la wilaya de Béjaïa, tout en promettant aide et assistance pour améliorer des conditions de travail des magistrats et des autres corps. Il fera aussi, en réponse à une question, l'annonce d'un vaste mouvement dans le corps de la magistrature. Il dira, à cet effet, «ce mouvement qui entre dans le cadre de la procédure normale de fonctionnement du secteur, touchera la magistrature à tous les nouveaux. Comme vous le savez, plusieurs magistrats sont retraitables et beaucoup de jeunes qui ont fait des formations spécialisées à l'étranger, attendent leur promotion. La procédure est ficelée, elle attend la réunion du Conseil d'Etat sous la présidence du président de la République». Par ailleurs, à notre question portant sur la réforme du tribunal criminel, une question qui a fait couler beaucoup d'encre M.Charfi dira «qu'aucune loi portant la réforme du tribunal criminel n'est inscrite à l'ordre du jour du ministère. Le projet de loi en question est au stade de réflexion». En conclusion et en réponse à une question d'un confrère, sur le projet de loi sur la corruption M. Charfi a rappelé l'engagement de l'Etat algérien à élaborer la convention internationale de lutte contre la corruption avec la contribution efficiente de la délégation algérienne conduite par un cadre de la présidence de la République à travers la mise en place de mécanismes et outils internes de lutte contre la corruption. Il déclare à cet effet, que le ministère prépare un avant-projet de loi amendant la loi de 2006 portant sur la prévention et la lutte contre la corruption dans l'objectif de «consolider les règles juridiques qui permettent de lutter contre les actes portant préjudice à l'économie nationale, récupérer les deniers publics dilapidés et surtout protéger les témoins et les dénonciateurs notamment» car, dira-t-il, «il faut protéger les témoins et les dénonciateurs de toute contrainte».