Rien n'est certain tant que les autorités responsables n'ont rien annoncé d'officiel. La fête de l'Aïd El Fitr 2013/1434 serait célébrée le vendredi 9 août prochain. C'est ce qu'a affirmé, avant-hier, l'association Sirius d'Astronomie dans un communiqué rendu public sur son site officiel. L'association a certifié qu'il serait impossible d'observer le croissant lunaire en Algérie, à l'oeil nu ou à l'aide d'un instrument, le mercredi 7 août (29e jour du Ramadhan) et ce, en se basant sur des données astronomiques irréfutables. Elle a justifié sa conclusion par le fait que la lune du mois de Chaoual 1434, déterminant la fin du mois du jeûne, se couchera le mercredi avec le soleil. Ainsi, le mois de Ramadhan de cette année devrait compter 30 jours. Toutefois, Sirius n'a pas écarté la célébration de l'Aïd le jeudi 8 août en se basant sur une prétendue observation erronée du croissant lunaire ou sur son observation non locale, soit dans certains pays comme l'Afrique du Sud et certains pays de l'Amérique latine. Aussi, il est fort possible que l'Arabie Saoudite annonce l'observation locale du croissant lunaire, invisible scientifiquement, le mercredi prochain, comme elle l'avait fait les années précédentes pour des raisons ou autres. Si le fait est avéré, les pays arabes y compris l'Algérie annonceraient le jeudi 8 août, premier jour de l'Aïd El Fitr. Dans ce cas, lit-on sur le communiqué, le comité des croissants lunaires relevant du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs est l'unique habilité à émettre une fatwa sur la date effective de l'Aïd. «Nous espérons que le ministère des Affaires religieuses soit bien inspiré pour ne pas valider une prétendue observation du croissant qui pourrait lui parvenir le mercredi soir, fut-elle locale ou d'un pays arabe quelconque, et qui irait à l'encontre des données astronomiques irréfutables», a réaffirmé Sirius en avertissant les autorités responsables d'assumer leurs responsabilités surtout que la méthodologie adoptée officiellement en Algérie exige la visibilité du croissant lunaire à l'oeil nu. Jusqu'à maintenant rien n'est certain tant que le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs n'a rien annoncé d'officiel. Une chose est certaine. La polémique du premier jour de l'Aïd El Fitr ne date pas d'aujourd'hui. Elle est éternelle. Celle-ci est occasionnée par le fait que des «hommes de religion» ne font aucune confiance en la science moderne qui a métamorphosé les différents domaines en prouvant sa fiabilité à plusieurs occasions. Ces derniers se basent encore, en pleine ère technologique, sur des méthodes primaires dépassées. Grave encore, ils accusent les scientifiques d'interférer dans les affaires du Créateur. Ce qui prouve pour une énième fois-le-sous développement et la non-civilisation des Etats musulmans qui n'acceptent aucune critique. La détermination de la date du premier jour de l'Aïd El Fitr n'est qu'un exemple, très simple.