Le terrorisme urbain fait son entrée en Tunisie Des combats ont eu lieu dans la soirée, de samedi à dimanche, dans la région de Bir Ouled Nasrallah à la frontière algéro-tunisienne. Devant la complexité du contexte sécuritaire et la montée avérée des groupes salafistes, la Tunisie a, selon des sources très bien informées, demandé l'aide militaire directe de l'Algérie. Dans notre édition d'hier, on rapportait qu'une opération militaire conjointe est en cours, après l'attentat perpétré par un groupe terroriste à Kesserein aux monts Chaâmbi. Cette opération entre dans le cadre des accords entre les deux pays pour affronter la menace terroriste. Nos sources confient que plus de 8000 soldats participent à cette opération d'envergure. D'importants moyens logistiques, humains et matériels ont été engagés par les autorités militaires de l'ANP. Les mêmes sources assurent qu'aucune mesure de fermeture n'est planifiée. Sont concernés par cette opération de ratissage, Tébessa et El Oued pour l'Algérie, le sud de la Tunisie et Kesserein pour la Tunisie. Si du côté algérien, l'opération vise principalement à déjouer toute tentative d'infiltration pour échapper à la traque de l'armée tunisienne, cette dernière est appelée à affronter directement la horde sauvage. Selon des informations publiées par Webradar, l'armée tunisienne poursuit son action militaire près de la frontière algérienne sur les traces du groupe terroriste responsable de l'embuscade sanglante qui a nourri les graves tensions et la crise politique déclenchées par l'assassinat d'un opposant. Le site en citant des sources sécuritaires rapporte qu'au moins une dizaine de terroristes auraient été abattus lors d'affrontements dans la soirée de samedi à dimanche derniers à Bir Ouled Nasrallah. La même source confirme l'arrestation à Ben Guerdane, de deux individus, près de la frontière libyenne transportant armes et munitions. Ce bilan intervient au moment où le ministère de l'Intérieur tunisien souligne dans un communiqué que «les unités de sûreté du BAT ont permis l'élimination d'un terroriste, de blesser un autre et procéder à l'arrestation de quatre terroristes qui s'étaient réfugiés dans une maison à El Ouardia». La veille et selon toujours le ministère de l'Intérieur, une boîte en carton découverte par les unités de la police contenait un avertissement signé par des terroristes à l'égard des militaires au niveau des monts Chaâmbi, auxquels il a été demandé de quitter les lieux. Aucun autre détail ne sera révélé. Le groupe à l'origine de l'attentat à Kesserein n'aura aucune chance de s'en sortir à en croire des stratèges bien informés. La zone a été hermétiquement quadrillée et il est impossible d'échapper au dispositif mis en place conjointement entre l'ANP et l'armée tunisienne qui poursuivait hier l'opération dans toute la zone englobant les monts Chaâmbi sur un périmètre de plusieurs km. Les forces héliportées sont entrées en action pour déterminer la position du groupe terroriste dont le nombre dépassait 15. L'assaut ne sera décidé que suite aux résultats que donnera cette opération. Cette crise sécuritaire a été provoquée par l'assassinat d'un opposant, lequel avait été considéré comme un signe donné pour déclencher une vague d'attentats.