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"Démocratie musulmane", une équation du possible?
Publié dans L'Expression le 06 - 08 - 2013


D'aucuns, à juste droit, estiment que les islamistes faisant partie du problème, doivent, nécessairement, faire partie de la solution. Certes! Il faut cependant noter que les islamistes ont démontré en maintes occasions qu'ils ne sont pas solubles dans la démocratie. Les exemples sont assez nombreux et probants qui donnèrent aux islamistes de concilier leur doctrine basée sur la chari'â avec les concepts propres à la démocratie et à l'Etat de droit. Il faut donc faire avec les islamistes, ils sont là, ils existent, nous dit-on. Sans doute! Reste toutefois le fait qu'ils ont été inaptes - une fois au pouvoir - à dépasser le dogme, voire la pratique religieuse pour élargir leur réflexion à la pratique sociale et économique du peuple à gérer. Prendre en compte les minorités culturelles et cultuelles comme de les protéger. La protection de ces minorités, n'ayant pas en partage la même croyance, reste l'essence même des préceptes du Saint Coran. La pratique de la gouvernance islamique, comme elle est, a été vécue dans le monde d'aujourd'hui - au Soudan où vivait une forte communauté chrétienne, les autorités ont imposé la chari'â avec, au bout du compte, une guerre douloureuse avec au final la division du pays - a totalement fait l'impasse sur cet aspect important de la cohabitation entre populations de pratiques culturelles et religieuses différentes. Les islamistes au pouvoir ont occulté cette question, décrétant d'emblée la démocratie - gouvernement du peuple - «kofr», incompatible et non-conforme avec la lecture restrictive qu'ils font de la Sunna. Dans son acception générale, la démocratie est un régime politique ou un ensemble de principes philosophiques et politiques, des droits et devoirs font que le peuple est souverain et élit les gouvernants. Donc, la démocratie - redisons-le, gouvernement du peuple - s'oppose de facto aux systèmes monarchiques et de groupes - c'est le cas des dictatures et des phalanges intégristes - où le pouvoir est détenu par des minorités aristocratiques ou des élites religieuses. Le propre de la démocratie est que les gouvernants sont élus par le peuple et de la même manière sanctionnés par le peuple. Le dernier mot revenant en toute circonstance au peuple. Or, les islamistes qui clament leur légitimité électorale - cf; les Frères musulmans en Egypte aujourd'hui ou l'ex-FIS en Algérie dans les années 1990 - se sont accommodés du scrutin car il constituait, en l'état actuel des choses, le passage obligé pour accéder au pouvoir. Mais une fois au pouvoir, leur priorité a été d'instaurer la chari'â dont l'exigence n'est pas nécessairement partagée par toute la population, y compris musulmane. De plus, ce processus (chari'â) est antinomique à l'alternance politique. C'est là en fait que se situe le hiatus entre la «démocratie» et le pouvoir «discrétionnaire» que les islamistes veulent imposer. Aussi, peut-on se demander, la «démocratie musulmane» (démocratie-islamique à connotation limitative et doctrinale) peut-elle être une équation du possible avec l'avènement d'un pouvoir qui sera autant imprégné des valeurs de l'Islam que nourri aux acquis de la démocratie et de l'Etat de droit? Encore une fois, il convient de se reporter à l'exemple iranien qui avait eu une chance unique d'instaurer une telle démocratie lors de la Révolution islamique, avant la prise du pouvoir par les mollah. De fait, la Constitution iranienne qui ne retient pas les principes de démocratie et de partage du pouvoir, accorda des pouvoirs démesurés au Guide de la Révolution islamique (article 5 de la loi fondamentale). Dans la gouvernance islamique, la primeur du politique sur le religieux est remise en cause ou purement annulée. Les intégristes fondent de fait leur concept de la gouvernance islamique sur le principe Al hukmu bi Allah (le pouvoir par Dieu ou plus précisément par «dérogation» de Dieu). Plus largement, le concept de «Dawla islamiya» (Etat islamique) recouvre en fait l'interprétation que font les intégristes de la «primauté du pouvoir de Dieu» - dont ils se sont autoproclamés porte-parole et délégués - sur toute autre approche de la définition du pouvoir et de la gouvernance. Dès lors que dans l'acception moderne du pouvoir, «démocratie» et «république» se confondent, il est patent que l'intitulé même de République islamique (cf l'Iran) est contradictoire avec le concept qu'ont les islamistes du pouvoir et de la démocratie, donc de la République. Alors, quid de la «démocratie musulmane»?

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