Les électeurs maliens ont commencé dimanche à voter à 08H00 (GMT et locales) dans le cadre du second tour de la présidentielle, deux semaines après un premier tour le 28 juillet. La plupart des bureaux de vote à Bamako ont ouvert à l'heure, alors qu'une forte pluie tombait sur la capitale malienne, a-t-on indiqué. Près de 6,9 millions de Maliens doivent choisir entre Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaïla Cissé, arrivés en tête du premier tour. Les résultats définitifs de l'élection seront proclamés d'ici cinq jour. Ce scrutin censé sortir leur pays de dix-huit mois d'une grave crise politico-militaire, est surveillé par plusieurs centaines d'observateurs nationaux et internationaux et sa sécurité est assurée par l'armée malienne, les Casques bleus de la Minusma et l'armée française. Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK, 68 ans, est un ex-Premier ministre, et Soumaïla Cissé surnommé « Soumi », 63 ans, un ex-ministre des Finances et un ancien responsable de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa). Keïta, fort de son avance de 20 points (39,79% des voix au premier tour, contre 19,70% pour Cissé), semble largement favori, d'autant qu'il a reçu le soutien de 22 des 25 candidats éliminés au premier tour dont la majorité a obtenu moins de 1% des suffrages. De nombreux défis attendent le futur président du Mali qui vient de vivre la plus grave crise de son histoire récente qui a laissé exsangue ce pays de quelque 14 millions d'habitants. Cette crise a éclaté en janvier 2012 par une offensive de rebelles touareg dans le nord du pays, suivie en mars 2012 par un coup d'Etat qui a renversé le président élu Amadou Toumani Touré, puis de la prise du contrôle du Nord par des groupes armés avant d'en être chassés en 2013 par une intervention militaire internationale lancée par la France.