Même si l'activité politique sera relancée après l'Aïd El Fitr, il n'en demeure pas moins que l'aspect organique prendra le dessus. Les partis n'arrivent pas à sortir de leur coquille. Prises par les affaires internes, les formations politiques désertent le terrain. Même si l'activité politique sera relancée après l'Aïd El Fitr, il n'en demeure pas moins que l'aspect organique prendra le dessus. Congrès, université d'été, comité central sont autant de rendez-vous inscrits dans l'agenda de plusieurs partis. Actuellement, c'est le branle-bas de combat au sein des quartiers généraux des partis. Tout en gardant l'oeil grand ouvert sur la présidentielle, ces derniers tentent de faire de l'ordre au niveau de leur ménage. Le FLN et le RND, minés par des crises internes, s'investissent à fond pour réconcilier les différents clans. L'ex-parti unique tente de réunir sa famille pour convoquer une session du comité central qui aura pour ordre du jour l'élection du secrétaire général. Des initiatives et des constats se multiplient ces derniers jours pour en finir avec la crise et se préparer aux prochaines échéances. Idem pour le RND. Le Rassemblement national démocratique planche sur la préparation de son congrès, prévu à la fin de l'année, en installant des commissions au niveau des 48 wilayas. Les autres partis sont également tenus par le calendrier organique. Le Parti des travailleurs se prépare pour la tenue de son 5e congrès. La formation de Louisa Hanoune a sacrifié cette année son université d'été pour se consacrer à l'organisation du congrès. Ce rendez-vous va trancher la question de la participation à l'élection présidentielle de 2014. Le FFS et le RCD n'ont pas encore annoncé la tenue de leurs universités d'été respectives. Ces dernières années, la tenue des universités d'été est devenue une tendance chez les partis. A quelques mois de la présidentielle et de la révision de la Constitution, les partis n'ont pas jugé utile de tenir ces rencontres. Ces manifestations sont incontournables pour nourrir le débat et débattre des questions d'ordre organique et politique. A moins que nos partis politiques ne s'intéressent plus à ces forums d'été dont l'objectif initial est de former des militants à part entière, en privilégiant le débat et la concertation. Le débat a complètement disparu de la scène politique. Les partis attendent de voir la nouvelle copie de la Constitution pour être fixés sur leurs propositions. Ces derniers ne réagissent plus ces derniers pour dénoncer des actions, entre autres le rassemblement organisé par les jeûneurs la semaine dernière. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) était l'un des principaux partis à dénoncer vigoureusement dans un communiqué paru dimanche sur son site Internet, les citoyens qui ont organisé samedi dernier à Tizi Ouzou un déjeuner public en plein Ramadhan au nom de la tolérance et de la liberté de conscience. Le parti islamiste que dirige actuellement Abderrazak Mokri s'est dit «outré» et affirme «ne pas comprendre le silence des autorités» face à ce qu'il qualifie «d'acte infâme» et d'une intolérable «atteinte à l'un des piliers de la religion et à la sensibilité des Algériens».