Israël a autorisé hier, la construction de 942 logements à Jérusalem-Est occupée, à la veille, de la reprise des négociations israélo-palestiniennes. Cette décision a été aussitôt dénoncée par un haut responsable palestinien qui a estimé qu'elle menaçait de provoquer «l'effondrement» des négociations. L'annonce de ces constructions s'est produite avant la libération par Israël d'un premier contingent de 26 prisonniers palestiniens prévue dans la nuit de ce soir à demain. L'extension de la colonisation israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupées menace de provoquer «l'effondrement» des négociations israélo-palestiniennes qui doivent reprendre aujourd'hui, a affirmé hier un responsable palestinien. «La colonisation menace de provoquer l'effondrement des négociations avant même qu'elles débutent», a affirmé Yasser Abed Rabbo, un haut responsable de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), après l'annonce hier de la construction de 942 logements supplémentaires à Gilo, un quartier de colonisation à Jérusalem-Est. «L'extension de la colonisation est sans précédent par son ampleur et viole les engagements pris par des Etats-Unis auprès des Palestiniens avant le début des négociations», a expliqué M.Rabbo. Selon lui, «si le processus de négociations commence par une accélération de la colonisation, on peut se demander à quoi il va aboutir». Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a refusé de s'engager sur un gel de la colonisation réclamée par les Palestiniens. Dimanche son gouvernement avait déjà donné son feu vert à la construction de 1.187 logements en Cisjordanie et dans plusieurs quartiers de colonisation de Jérusalem-Est. Le nouveau projet à Jérusalem concerne le quartier de Gilo, situé dans la partie sud de Jérusalem, et qui jouxte la localité palestinienne de Beit Jalah en Cisjordanie. Plus de 200.000 Israéliens vivent dans des quartiers de Jérusalem-Est occupée. Dans un communiqué, la municipalité de Jérusalem a confirmé que ce projet avait franchi une nouvelle étape avec «l'autorisation accordée par le ministère de l'Intérieur» tout en soulignant qu'il ne s'agit pas d'un nouveau plan, mais de la poursuite «d'un projet de développement de Gilo annoncé il y a deux ans». «C'est une décision terrible qui relève de la provocation envers les Palestiniens, les Américains et le monde entier qui s'opposent tous à la poursuite de la colonisation», a pour sa part affirmé Yossef Pepe Alalu, maire adjoint de Jérusalem et conseiller municipal au nom de l'opposition de gauche. Selon un responsable de la «Paix maintenant», une ONG opposée à la colonisation, la décision de la municipalité comprend également la possibilité de construire 300 autres logements dans une phase ultérieure à Gilo.