La Grande-Bretagne a condamné mercredi « l'utilisation de la force pour disperser les manifestations » au Caire et appelé « les forces de sécurité à agir avec retenue » après les violences qui ont fait des dizaines de morts. «Je condamne l'utilisation de la force pour disperser les manifestations et appelle les forces de sécurité à agir avec retenue », a déclaré le chef de la diplomatie britannique, William Hague, qui s'est dit « profondément inquiet de l'escalade de la violence en Egypte » et a « regretté les morts de tous les côtés ». « Le Royaume-Uni est étroitement impliqué dans d'intenses efforts diplomatiques destinés à parvenir à une solution pacifique à cette impasse », a-t-il souligné dans un communiqué. « Je regrette qu'aucun compromis n'ait été possible. (...) Les leaders de tout bord doivent travailler pour réduire le risque de violences supplémentaires. Alors seulement, il sera possible de prendre des mesures essentielles en vue du dialogue et de la réconciliation », a-t-il conclu. La police, soutenue par l'armée, a donné l'assaut en début de matinée sur les deux places que les partisans du président déchu Mohamed Morsi occupent depuis plus d'un mois avec femmes et enfants. Au moins 43 manifestants ont été tués, dont certains par balles, mercredi au Caire quand la police a dispersé deux rassemblements de partisans du président déchu. Les Frères musulmans, la confrérie de M. Morsi, évoquent de leur côté plus de 250 morts.