Le Royaume-Uni va présenter mercredi une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU «condamnant l'attaque chimique » du 21 août en Syrie et visant à « protéger les civils », au moment où plusieurs capitales étrangères semblaient préparer une frappe contre le régime. Les alliés russe et iranien du régime de Bachar al-Assad ont mis en garde pour leur part contre les risques d'une déstabilisation de l'ensemble de la région en cas de frappe étrangère en Syrie, déchirée depuis près de deux ans et demi par des violences meurtrières. Sur le terrain, les experts de l'ONU enquêtant sur un éventuel usage d'armes chimiques ont repris leur travail près de Damas, après une suspension de leur mission la veille pour des raisons de sécurité. « Le Royaume-Uni a rédigé une résolution condamnant l'attaque à l'arme chimique par (le président) Assad et autorisant les mesures nécessaires pour protéger les civils », a annoncé le Premier ministre britannique David Cameron sur Twitter. « La résolution sera présentée lors d'une réunion des cinq membres permanents du Conseil de sécurité prévue » mercredi à New York, a-t-il ajouté, en espérant que le Conseil soit « à la hauteur de ses responsabilités ». Cette résolution « autorisera toutes les mesures nécessaires (...) pour protéger les civils contre les armes chimiques », a précisé le cabinet de M. Cameron. Ces dernières heures, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne notamment s'étaient déclarés prêts à agir, non pas pour renverser le régime syrien, mais pour le « dissuader » d'avoir de nouveau recours à des gaz toxiques. Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague avait même estimé lundi qu'une action serait possible sans aval du Conseil de sécurité. Mais plusieurs pays, dont l'Italie et la Norvège, se sont dits opposés à toute intervention en l'absence de mandat de l'ONU.