Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a écarté lundi l'option d'une intervention militaire en Syrie, préférant un reforcement de la pression internationale sur le régime pour qu'il cesse sa répression sanglante. Au cours d'un point de presse à Strasbourg où il a pris la présidence du Comité des ministres du Conseil de l'Europe, le ministre britannique a qualifié de « totalement inacceptables» les actes de répression menées par le régime syrien, malgré son accord à un plan arabe de sortie de crise. «Je ne pense pas que la réponse à cela serait une intervention militaire venant de l'extérieur», a-t-il ajouté, jugeant que la situation en Syrie était «bien plus complexe» que celle qui prévalait en Libye avant l'intervention de l'Otan. «Je pense toutefois que nous devrions exercer une pression internationale toujours plus forte sur le régime» de Bachar al-Assad, a-t-il poursuivi. Evoquant les sanctions déjà appliquées par l'Union européenne, M. Hague a estimé qu'il fallait envisager «des sanctions supplémentaires dans les jours et les semaines à venir». «Bien sûr, le Royaume-Uni aimerait pouvoir faire adopter une résolution au Conseil de Sécurité de l'ONU, qui exprimerait la condamnation de la communauté internationale à l'égard de l'usage de la force contre des civils par le régime syrien», a-t-il ajouté. «Cela n'a pas été possible le mois dernier, à cause du veto de la Russie et de la Chine», a-t-il poursuivi. L'opposition syrienne a appelé lundi à une «protection internationale» des civils en parlant de «massacres barbares» à Homs, un haut lieu de la révolte pilonné et assiégé par l'armée.