Les Canaris ont du mal à être efficaces à domicile La maîtrise du jeu sur le plan collectif, et la stratégie d'ordre tactique choisie par la formation algéroise, ont considérablement gêné les plans de l'entraîneur Aït Djoudi. Samedi dernier au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, les Canaris du Djurdjura, effectuaient leur première sortie officielle devant leur public. Une entame du championnat 2013-2014 à domicile, précédée de très sérieux espoirs, d'autant plus que le club kabyle cher à la ville des Genêts, avait réussi le pari de débuter cette nouvelle saison par un premier éclatant succès au score en revenant d'El Eulma avec la victoire (4-3). Sur le plan offensif, le coach Azzedine Aït Djoudi ne pouvait espérer meilleure entame avant d'accueillir, avant-hier, les redoutables Rouge et Noir de Soustara. Avec un effectif toujours aussi riche, et surtout renforcé pendant la dernière intersaison par plusieurs joueurs à vocation offensive, et qui semblaient avoir donné entière satisfaction tout au long de l'été, Aït Djoudi était en droit de tabler une fois de plus sur l'équipe alignée samedi dernier face au club cher à Soustara. Mais la JSK a eu beaucoup de mal pour rentrer tout de suite dans le vif du sujet, tant les camarades du défenseur international Ali Rial, ont longtemps subi le jeu dans leur camp, notamment pendant la première demi-heure de jeu. La maîtrise du jeu sur le plan collectif, et la stratégie d'ordre tactique choisie par la formation algéroise, ont considérablement gêné les plans de l'entraîneur Aït Djoudi. Le début de rencontre livré face à l'USM Alger, a même fait trembler de peur à maintes reprises le très nombreux public de Tizi Ouzou, surtout quand les Rouge et Noir ont montré d'entrée de jeu qu'ils n'étaient pas venus pour faire simplement de la figuration. Les Canaris se sont même souvent mélangé les pinceaux, avant de revenir progressivement dans le tempo d'un match dans lequel les duels n'ont pas manqué, ni même les accrochages fréquents, sans toutefois dépasser les limites. Sur le terrain, le fair-play entre les joueurs, a toutefois laissé place à une nervosité de plus en plus palpable, au fil des multiples contacts physiques, tant le marquage individuel était de mise, notamment sur les attaquants de la JSK. Il aura fallu attendre plus de trente minutes pour voir enfin les Canaris mettre sérieusement en danger le portier Zemmamouche, lorsque le jeune excellent Yesli expédiera des 20 mètres un tir qui viendra percuter le montant droit de la cage usmiste. Une véritable première occasion en or qui n'entamera en rien la sérénité des Rouge et Noir, jusqu'à cette très inattendue action commise par le défenseur usmiste Meftah, dont le geste très regrettable, a failli faire sortir cette rencontre de son cadre. Dans une atmosphère devenue subitement très électrique, il était clair que ce match s'est transformé en véritable piège par la suite, notamment pour les attaquants kabyles. C'est surtout en seconde mi-temps que les protégés de l'entraîneur Azzedine Aït Djoudi ont fait preuve d'un manque flagrant de réalisme, par manque de lucidité, notamment lorsque l'USM Alger a évolué à 9 joueurs. L'excès de précipitation, et aussi le manque de sang-froid devant la cage usmiste, notamment de l'attaquant camerounais Ebossé, ont certainement privé les Canaris d'une victoire qui leur tendait les bras en fin de partie. Maintenant, vouloir incomber aussi à l'arbitre Abid-Charef, ce premier semi-échec subi à domicile, n'explique en rien la prestation ratée en attaque des hommes du président Moh Chérif Hannachi. Aït Djoudi sait très bien à quel niveau a péché son équipe, avant de s'en prendre à l'arbitre, d'autant plus que sur le plan de la maîtrise de soi, Remache et plusieurs de ses coéquipiers ont rarement su garder leur sang-froid, notamment lorsque cette belle affiche, toujours aussi tendue et très disputée, l'exigeait fortement. Des éléments comme Sedkaoui ou bien Yesli ont bien essayé de montrer la voie susceptible de venir à bout d'un ténor de la trempe de l'USM Alger, mais en vain. Le trop-plein de fébrilité était plutôt du côté du camp des Canaris du Djurdjura. Comme quoi, un match ne ressemble jamais au suivant. Et le prochain s'annonce aussi compliqué à Aïn M'lila contre un nouveau promu, en l'occurrence le CRB Aïn Fekroun.