Plusieurs projets en cours d'étude par le gouvernement. Depuis la willaya de Guelma, le ministre des Ressources en eau a révélé un projet récemment présenté par son département portant sur l'organisation de la gestion des grands barrages du pays et sur leur mode de financement. Un projet que le gouvernement étudie actuellement. Ce n'est pas rien, puisque M.Necib a précisé que «le dossier présenté vise essentiellement «l'amélioration et le renforcement des moyens de gestion et d'exploitation des barrages sur la base des normes internationales en vigueur». Lors d'une conférence de presse organisée au siège de la wilaya à l'issue de sa visite de travail et d'inspection dans cette wilaya, le ministre a également indiqué que le dossier soumis au gouvernement détaille «le mode d'intervention dans la modernisation des grandes infrastructures hydrauliques du pays, notamment en ce qui concerne le volet de la maintenance». M.Necib a saisi l'occasion pour évoquer le taux de remplissage des barrages, jugé actuellement «rassurant», encore plus, selon lui, car ce taux avait atteint l'année dernière les 85%, ce qui représente un record historique. Le ministre a également déclaré qu'un deuxième dossier sera présenté «prochainement» au gouvernement, portant sur le cadre juridique de la gestion, la maintenance et la préservation des petits barrages, au nombre de 100 à travers le pays et dont la capacité de stockage oscille entre 1,5 et 4 millions de mètres cubes. M.Necib avait entamé sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Guelma par le lancement de plusieurs projets, parmi lesquels le renouvellement de la conduite principale d'alimentation en eau potable (AEP) entre Hammam Debagh et Oued Seybouse. La délégation ministérielle a également observé une halte au barrage de Bouhamdane, dont la capacité de stockage a atteint les 200 millions de m3, et qui fournit annuellement à la wilaya de Guelma 35 millions de m3 destinés à l'irrigation. Dans la commune de Ouled Mekhlouf, au barrage de M'djez Bakar, M.Necib a donné son aval pour l'entame d'une opération de maintenance de cette infrastructure hydraulique avec l'augmentation de sa capacité de stockage qui devra passer de 3 à 10 millions de m3. Enfin, il est à retenir que M.Necib va s'attaquer à l'un des projets les plus importants et les plus vitaux de ce secteur. Dans ce sens, c'est tout une mégastratégie qui est mise en place pour désenvaser les barrages. Selon lui, «actuellement il y a 15 barrages envasés dont une dizaine jugés très envasés». Un autre défi auquel M.Necib s'adonne sereinement puisqu'il faut dire qu'il n'est pas le seul à le mener. Car par hasard, le jour même, à Alger, la Direction générale des forêts (DGF), organisait une journée d'étude où il était question justement du problème du désenvasement. «La revégétation, une nouvelle technique de création d'espaces verts pour la lutte notamment contre l'envasement des barrages et la protection des zones steppiques», est l'un des thèmes présentés. Cette nouvelle technique, proposée par une société américaine de droit algérien, consiste à mettre en place en premier lieu une structure métallique qui sera enduite d'un produit favorisant l'adhésion des végétaux avant d'être recouverte de gazon, a expliqué le représentant de cette société M.Yazid Amroun. Une méthode qui a pour avantage de favoriser l'apparition de végétations et le prolongement de la durée de vie des barrages en retardant leur envasement, comme elle peut fournir de l'alimentation pour le bétail, a-t-il souligné. Pour l'inspecteur général de la DGF, Abdallah Ahmed, l'objectif de l'organisation de cette rencontre qui a regroupé notamment des chercheurs et des représentants des ministères des Ressources en eau et des Travaux publics, est de discuter de cette nouvelle méthode et de sa faisabilité en Algérie. Pour lui, l'Algérie, un pays confronté aux problèmes de l'érosion hydrique et éolienne devrait opter pour cette nouvelle méthode à même de protéger les bassins versants des barrages et prévenir leur envasement. A titre d'exemple, parmi les sites les plus indiqués pour bénéficier de cette technique, il a cité les barrages de Béni Haroun (Mila) et de l'Oued Mina (Relizane). Sur l'ensemble des barrages algériens, l'envasement représente 800 millions de mètres cubes d'eau.