Un film bientôt en hommage Sur un scénario signé par Zaïm Khenchelaoui, anthropologue algérien, et le documentariste Philippe Diaz, le tournage de ce film épique débutera en Algérie dès novembre. Un grand film épique sur l'Emir Abdelkader bientôt en tournage. A l'initiative du ministère algérien de la Culture, l'Aarc, l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel, et la société américaine, Cinéma Libre Studio, basée à Hollywood, ont signé un accord de coproduction pour un grand film épique sur le plus grand héros national algérien l'Emir Abdelkader. Le tournage débutera en Algérie dès novembre 2013. Abdelkader (1808-1883) organisa la résistance et combattit la colonisation française tout en bâtissant l'Etat algérien moderne. Après 15 années d'affrontements, il fut contraint d'accepter l'exil pour mettre fin à la destruction de son peuple par l'armée française. Avec un scénario signé par Zaïm Khenchelaoui, anthropologue algérien spécialiste de l'Emir Abdelkader et connu pour être l'un des plus grands experts du soufisme (L'Algérie au Coeur du Soufisme) et Philippe Diaz (Mauvais Sang, La Nuit Bengali, etc.), le film portera un message essentiel, à la fois politique et universel, dénonçant, d'un côté, l'exploitation d'un peuple par un autre, et, surtout, professant la nécessité de la tolérance religieuse, message cher à l'Emir. Abdelkader considérait les trois grandes religions du Livre, musulmane, juive et chrétienne, comme très proches, et donc tous ceux qui les pratiquaient comme des frères. Le film, construit en flash-back, retrace les principaux événements de la vie de l'Emir tout en commençant dans la Syrie de 1860, où Abdelkader mit sur pied une nouvelle armée, cette fois pour sauver plus de 12 000 chrétiens. Cet acte salué par de nombreux présidents et dignitaires du monde entier offrit à l'Emir une reconnaissance universelle. Le long métrage de fiction sera réalisé par Charles Burnett, réalisateur américain engagé, acclamé par la critique internationale pour nombre de ses films, comme Killer of Sheeps, Namibia, la Lutte pour la Liberté. Charles Burnett s'exprimant sur le film il nous dit: «Faire ce film est un honneur et en même temps un grand défi, compte tenu de l'importance de cet homme hors du commun et de sa contribution à l'humanité. Il est essentiel que l'Occident connaisse enfin un tel héros venant de cette partie du monde.» Le film est produit par Cinéma Libre Studio et l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc). Philippe Diaz nous confie: «Vu ce qui se passe dans le monde, je ne vois pas de film plus important à faire aujourd'hui. Abdelkader pensait que le monde irait à sa perte si les hommes n'arrivaient pas à comprendre que les trois religions disent la même chose et que les conflits de ce monde sont toujours d'ordre économique... et il avait raison.» Attendu depuis de nombreuses années, ce film sur la vie de l'Emir Abdelkader, ambitionne une vision corrigée de l'Histoire de la résistance algérienne contre la colonisation française et aussi à transmettre à un public international le message de cet homme de paix et de tolérance. L'équipe artistique et technique composée de certains des plus importants professionnels américains, européens et algériens, saisira l'occasion de cette production pour mener un programme de formation de jeunes artistes et techniciens algériens. Ce programme aura pour but de faire accéder ces jeunes générations aux techniques les plus sophistiquées du cinéma contemporain et de participer ainsi à la relance de l'industrie cinématographique nationale. Sollicitée au sujet de cette production, Mme la ministre de la Culture nous déclare: «L'histoire de l'Emir Abdelkader est fondatrice de celle de l'Algérie moderne en tant qu'Etat, Nation et société. Comme elle est fondatrice du combat de l'humanité entière pour un monde moins cynique, plus juste, plus tolérant et respectueux de l'Autre. Il y a, de ce fait, des dizaines de films à faire sur cet immense personnage et le monde d'aujourd'hui en a grandement besoin. Je suis fière que le ministère algérien de la Culture participe à la naissance du premier d'entre eux.»