Encore une fois, le banditisme a frappé dans la commune de Boudjima. Hier matin, c'est le bureau de Poste situé au chef-lieu qui a été victime d'un braquage. Une somme de 200 millions de centimes a été subtilisée des caisses de cette institution. Il était presque 9h. La place du chef-lieu de Boudjima était jonchée de monde. L'habituel embouteillage s'était déjà formé quelques heures plutôt. Les cafés aux alentours étaient pleins à craquer. La place est commerciale. Un marché hebdomadaire s'y tient d'ailleurs chaque jeudi. Le bureau de Poste était déjà plein de monde. Les clients d'Algérie Poste faisaient la chaîne ̈pour retirer de l'argent. Sans paraître suspecte, une voiture de marque Peugeot 205 stationne devant le portail de la poste situé à quelques mètres du centre. Quatre individus descendent et se dirigent vers l'entrée. Soudain, au milieu de ce monde qui était déjà à bout de patience, surgissent quatre individus. Ils étaient encagoulés, mais apparemment bien habillés. Des clients ont raconté que les braqueurs étaient d'une gentillesse incroyable. Il était presque 9 h, ces derniers ont demandé aux guichetiers de quitter leurs places et venir au milieu de la foule soudainement silencieuse. Un des braqueurs pénètre dans l'arrière-chambre alors que ses complices maintiennent leur garde sur les présents. Quelques instants après, il ressort avec un sac rempli de liasses de billets. Puis tous les quatre se retireront de la salle sans mot dire et s'embarqueront dans leur véhicule pour quitter Boudjima en prenant la direction du Nord. Quelques minutes plus tard, les langues commencèrent à se délier. Sans pouvoir confirmer la somme exacte qui aurait été emportée, des sources l'ont estimée à 200 millions de centimes. Pour les plus avisés, les braqueurs ont fait une mauvaise affaire. Leur calcul a mal tourné, selon un ancien employé de la Poste. Car, en fait, étaient prévus pour hier les virements des retraités et des veuves de chahid. Un retard au niveau d'Algérie Poste a empêché l'opération d'être effectuée hier, dimanche. «A quelque chose malheur est bon.» Cela a faussé les calculs des malfaiteurs. Notons par ailleurs, que le phénomène des vols des Postes s'est répandu durant la décennie 2000. Ce problème a contraint la tutelle à fermer plusieurs bureaux de Poste à cause justement de l'insécurité. Ce n'est que ces dernières années que les postes ont été réouvertes.