Rabea Moussaoui, présidente du Fofa poursuit son festival Comme à l'accoutumée et ce, depuis 2010, un envoyé spécial du ministère sera présent à Oran et fera, à l'ouverture du festival, la lecture de la lettre de Khalida Toumi. J usqu'à hier après-midi, rien n'a indiqué que la deuxième ville du pays abritera une rencontre de stature internationale en l'occurrence le Festival d'Oran du film arabe. Aucun affichage à cet effet, n'a été placardé sur les murs des immeubles d'El Bahia. Pendant que l'ensemble des Oranais s'affairaient à leurs préoccupations quotidiennes, les organisateurs ont réuni les hommes des médias pour tenter, à travers une conférence de presse, un dernier coup médiatique. La conférence a été animée par la commissaire du Festival et ses lieutenants. Dans leurs explications, ils sont allés jusqu'à mettre à l'index les responsables municipaux d'être à l'origine de cette défection, défaut de médiatisation. «La mesure prise par le président de l'APC d'Oran interdit la pose des banderoles sur les murs», a indiqué Halima Hankour, membre du comité d'organisation. «Il faut réglementer ça», a-t-elle ajouté. De tels aveux renseignent-ils du large fossé qui sépare les responsables de la culture de la wilaya et ceux de l'APC d'Oran? Pour le moment, d'aucuns ne peuvent avancer une quelconque explication! Mais il semble que rien ne va dans une ville qui tente de se placer en tant que ville métropolitaine, aussi bien sur le plan culturel que sur d'autres domaines. En tout cas, l'APC d'Oran a tracé un programme culturel à la fois riche et ambitieux pendant que le département de Khalida Toumi tente de se contenter exclusivement de marquer l'événement annuel en dépit de toutes contraintes. La 7e édition sera, encore une fois, célébrée en l'absence de Khalida Toumi. Là encore, les membres du comité d'organisation de la rencontre cinématographique, à leur tête la commissaire du festival, ont déclaré que «la ministre sera représentée». Ceci dit, comme à l'accoutumée et ce, depuis 2010, un envoyé spécial de la ministre sera présent à Oran et fera lecture de la lettre de Khalida Toumi. Ce n'est pas tout. La rencontre des hommes du cinéma à Oran semble buter sur un certain nombre d'embûches, notamment la situation politique qui prévaut dans le Moyen-Orient. Là aussi, le directeur artistique du Festival, Mouanès Khemar, n'est pas allé par quatre chemins pour confirmer une telle évidence incontournable. Il dira, en petites phrases, mais explicites que: «il y a des difficultés à prendre attache avec les hommes du cinéma du Moyen-Orient». Et d'ajouter que «certains ont même annulé leurs présence». Pour les Oranais, leur festival est vulnérable vu l'instabilité de la date de sa programmation. Les organisateurs, eux, croient en finir une bonne fois pour toute avec cette vulnérabilité en déclarant, par le biais de Halima Hankour, que «la période de la tenue du festival est désormais retenue pour la fin du mois de septembre». Et d'ajouter que «la mesure a été décidée localement sur proposition locale loin de toute ingérence de la ministre». Le coup d'envoi de la 7e édition du Festival d'Oran du film arabe a été donné hier soir au Centre des conventions d'Oran avec la projection du premier film intitulé Une si jeune paix. L'oeuvre a été réalisée en 1964 par Jacques Charby. «Il s'agit du premier film réalisé par l'Algérie indépendante», a affirmé le directeur artistique du festival, Mouanès Khemar. Aussi, le comité d'organisation du Fofa a vu juste de publier, jeudi dernier sur son site officiel contenant toutes les informations concernant cette manifestation. Le jury de la catégorie longs métrages, présidé par le cinéaste algérien Ahmed Rachedi, aura à juger les qualités techniques, esthétiques et artistiques de 13 films dont deux réalisés par de jeunes Algériens, c'est dans la boîte de Djamil Beloucif et Jours de cendre de Amar Si Fodil. Parmi les autres oeuvres sélectionnées, on relève un film tunisien Die Walt de Karim Alexander Pistra, un long-métrage marocain, Les mécréants de Mohsein Basri, deux oeuvres de Jordanie, deux autres d'Egypte, une autre de la Syrie, une du Koweït, une d'Arabie Saoudite, une du Liban et la dernière oeuvre représentera le Bahreïn. L'Algérie sera en force dans la catégorie courts métrages en présentant quatre oeuvres parmi les 18 en lice. Il s'agit de Square port Saïd de Faouzi Boudjemai, La gandoura blanche de Akram Zaghba, Les jours d'avant de Karim Moussaoui et Imining de Menad Embarek. Cette 7e édition du Fofa rendra hommage au réalisateur algérien Ahmed Rachedi, à l'actrice égyptienne Leila Taher ainsi qu'au comédien syrien Assad.