Durant une semaine du 23 au 30 septembre prochains, les salles de cinéma oranaises renoueront avec leur effervescence annuelle avant de retomber dans l'anonymat... Ça y est, les appels aux demandes d'accréditation sont dorénavant ouverts et envoyés aux rédactions de journaux. «La commission chargée de visionner les films (longs et courts métrages ainsi que les documentaires) a achevé son travail et retenu les oeuvres devant briguer les différents prix du festival. La liste des films en compétition officielle sera rendue publique prochainement pouvons-nous lire sur la page Facebook de l'événement, le site Web fofa-dz.org étant éternellement en construction. Une page de Facebook qui nous informait, il y a une dizaine de jours que «la liste des films n'était pas encore arrêtée», sans dédaigner nous la transmettre aujourd'hui. Mais voilà que la programmation est dévoilée autrement sans que l'attaché de communication du Festival ne daigne, encore une fois, nous renseigner et répondre à nos attentes. Qu'importe, le manque de communication est devenu légion dans ce pays. Pour cela, faudra repasser. Cette année donc le Fofa se déroulera du 23 au 30 septembre. Pour rappel, il y a une quinzaine de jours encore, le Festival était encore prévu du 15 au 23 septembre. Petit retard dans les délibérations somme toute. Bref détail technique sans importance, si ce n'est que cette avance dans la date du festival semble loin d'être fortuite. Sachant que les précédentes éditions qui s'étaient tenues durant quelques années en décembre avaient brillé par leur manque de professionnalisme et d'organisation. Retourner en été ou en ce qui en reste serait-il donc un retour aux sources histoire de se remémorer les belles et glorieuses années du Fofa au temps de Hamraoui Habib Chawki? Rabia Mouassaoui fera-t-elle mieux que les années de faste précédentes? Sans doute que non. Mieux que l'année dernière? Oui, on l'espère de tout coeur. Ainsi donc les Oranais renoueront-ils à nouveau avec le chemin de la cinémathèque, du Colysée et autre salle pour aller voir pour cette cuvée 2013, 36 films issus de 13 pays arabes, lesquels vont se départager le prix du Wihr El Dahabi dans les trois catégories cinématographiques, à savoir le long métrage, court métrage et documentaire, section nouvellement introduite l'année dernière en compétition. Parmi les pays participants, on relèvera la Tunisie, l'Egypte, la Mauritanie les Emirats Arabes unis, le Qatar, l'Arabie Saoudite, El Bahrin, l'Irak, la Palestine, le Liban, le Maroc et la Jordanie. Le jury de cette année sera composé d'Algériens, mais également d'étrangers. On citera Ahmed Rachedi, président du jury pour les longs métrages, les acteurs Hassan Kechach, Amal Bouchoucha, la comédienne libanaise Carmen Lobos, et Hatem Ali, rédacteur de la revue Naqd ou encore Anne-Marie Jacir, scénariste, réalisatrice et productrice palestinienne, auteur notamment du le Sel de la mer ou encore When i saw you déjà récompensé au dernier Fofa, Côté court métrage, le jury sera composé, notamment de Alice Kharoubi, directrice du pavillon court métrage dans le marché du film au Festival de Cannes, du plasticien et écrivain Karim Sergoua et de la comédienne algérienne Samia Mezaïne. Le point positif du Fofa 2013 résiderait incontestablement dans la participation algérienne qui semble être pour sa part des plus intéressantes et prometteuses, car elle englobe des films et des visons de réalisateurs d'horizons divers avec des regards assez novateurs en matière de cinéma. Voila qui redonnera un peu de punch et on l'espère vivement au Fofa 2013! Pour preuve, dans la catégorie longs métrages sont attendus les films C'est dans la boîte de Djamil Beloucif et Jour de cendre premier long métrage de Amar Si Fodil. Côté courts métrages, cette fois Square Port-Saïd de Faouzi Boudjemaï, Les Jours d'avant de Karim Moussaoui, Gandoura blanche d'Akram Zaghba ou encore Vision de Farouk Beloufa, sont les quelques perles cinématographiques que le public appréciera sans aucun doute. On piaffe d'impatience d'ores et déjà de découvrir enfin le nouveau-né de Karim Moussaoui qui vient de participer récemment au Festival de Locarno dans sa première sortie internationale. C'est donc à Oran que se fera son baptême du feu ou avant première nationale. Une autre curiosité viendra du film du père de Nahla dont beaucoup d'encre a coulé autour de sa fabrication avant de s'achever. Un film qui mérite toute notre attention sans favoritisme, bien entendu. Toutefois, on notera l'absence de compétiteurs nationaux dans la catégorie documentaires. Ayant pour «pour mission de promouvoir le cinéma arabe, d'encourager la création et l'expression cinématographiques en langue arabe, et de mettre en valeur la culture et le patrimoine culturel arabe dans toute sa diversité» comme cela est souligné habituellement, le programme de cette 7e édition du Fofa comprendra aussi une série de conférences et de rencontres. La première, intitulée «L'importance des festivals de cinéma dans le développement de l'image», sera animée par Hayet Benkara, Canadienne d'origine algérienne. Le Fofa sera pour elle l'occasion de partager, entre autres, son expérience acquise lors de ses nombreuses collaborations à des festivals d'importance, dont celui de Toronto. La critique de cinéma dans le Monde arabe ou encore l'évolution du langage cinématographique feront encore l'objet de conférences destinées aux gens des médias ou aux passionnés du 7e art. Parallèlement à cela, sur un plan pédagogique et technique, cette fois, des ateliers seront dirigés par le scripte Zoé Zurstrassen et le cadreur Noël Very. Ces derniers auront comme rôle d'offrir aux professionnels et aux festivaliers des rencontres intitulées «Un film, un métier», histoire de décortiquer les dessous des métiers du cinéma. Les enfants ne seront pas en reste, puisqu'un atelier leur sera dédié. Il sera encadré par de jeunes réalisateurs et supervisé par le comédien Abdelkader Djeriou du théâtre de Sidi Bel Abbès (Zabana! etc). Un atelier qui sera destiné à l'initiation des plus jeunes à la réalisation de courts métrages.