Il n'y a pas que les adultes, les enfants et principalement les écoliers, sont eux, aussi, victimes des chauffards qui ont endeuillé des dizaines de familles l'année dernière. L'Algérie est en passe de devenir le pays où les accidents de la route causent le plus de victimes par rapport au nombre d'habitants. En dépit des campagnes de prévention et de sensibilisation et du dispositif mis en place par les services de la Gendarmerie nationale et de la police, on dénombre chaque année des milliers de victimes au nombre desquelles figurent, hélas, aussi des enfants. Intervenant à l'occasion d'un forum consacré, hier, à la rentrée scolaire 2013 et aux mesures prises par la Dgsn pour assurer la sécurité des enfants aux abords des établissements scolaires, le directeur de la sûreté publique et contrôleur de police, M. Aissa Naili a, d'emblée tiré la sonnette d'alarme, soulignant que «les accidents de la route ont coûté la vie à 68 enfants l'année dernière». Dans un bilan qu'il a présenté à l'occasion, il a indiqué que «même s'il est en recul par rapport à celui de l'année 2011, le nombre des accidents survenus en 2012 est très inquiétant». En effet, selon le rapport établi par la direction de la sûreté publique, les 13.975 accidents survenus sur les routes ont causé des blessures à 3156 enfants âgés entre 5 et 15 ans. Dans un violent réquisitoire contre ces chauffards qui sèment la terreur sur les routes et n'ont aucun respect ni pour les personnes âgées ni pour les enfants, le conférencier appelle à la sagesse et à la contribution de tout le monde pour arrêter l'hécatombe. Insistant sur les campagnes de prévention et de sensibilisation qui sont, pour l'heure, les seules armes pour réduire le nombre des accidents et les ramener à un taux plus acceptable, il a précisé que l'école et les parents ont, eux aussi, un important rôle à jouer. «Il n'y a pas que les services de police, la société civile, l'école, les associations de parents d'élèves, les parents, tous doivent s'impliquer dans cette campagne pour sensibiliser les enfants et les prémunir contre les multiples dangers qui les guettent.» A ce titre, il a expliqué que le grand travail entrepris par la Dgsn commence à porter ses fruits. «Les services de police sont présents partout, même au niveau des établissements scolaires pour sensibiliser les élèves et leur apprendre les règles à observer lorsqu'ils se rendent à l'école.» Des brochures ou dépliants contenant des informations sur le code de la route leur sont remis à cette occasion. Répondant à une question sur les enlèvements d'enfants qui ont semé l'effroi au sein de la population, le représentant de la Dgsn les a qualifiés d'actes isolés, ajoutant qu'il n'y a pas lieu de s'affoler et qu'un dispositif a été mis en place pour éviter que de tels actes ne se reproduisent plus. A une autre question sur la sécurité des stades et des spectateurs, particulièrement les jeunes, M.Naili a indiqué, également, que «la mission incombe à tous et que les mineurs sont interdits d'entrer, à moins qu'ils soient accompagnés de leurs parents». Concernant les services de police, il a confié que ces derniers continueront à veiller sur les infrastructures et sur les personnes, conformément à la loi. Lui emboîtant le pas, le sous-directeur de la prévention et de la circulation a axé son intervention, autour de la sécurité des enfants, précisant qu' «un plan d'action a été concocté dans ce sens pour assurer la sécurité des élèves à l'occasion de la rentrée». Lors de cette rencontre, il a été également question du code de la route, et de la vitesse qui, souvent, conduit au drame dont les enfants sont, hélas, des victimes.