Elles ont atteint la bagatelle de 36,81 milliards de dollars à fin août 2013. Les importations algériennes accusent une poursuite de la hausse atteignant le niveau de 14,23% durant les huit mois de l'année 2013. Cette hausse qui fait peur s'explique par une augmentation générale des produits importés, à l'exception des produits bruts qui ont reculé de 3,5% pour totaliser 1,25 milliard/usd. La hausse la plus importante (49,5%) a été enregistrée par les biens d'équipements agricoles (317 millions/usd), suivis par les produits énergétiques et les lubrifiants (25,8%) avec près de 2,94 mds/usd, les biens d'équipements industriels (20,4%) soit 10,76 mds/usd et les biens de consommation alimentaires (14,1%) qui ont atteint 6,53 mds/ usd. Les importations ne cessent ainsi de grimper (+14,23%) pour se situer à 36,81 mds/usd de janvier à août dernier contre 32,23 mds/usd en 2012 à la même période de référence. Ces opérations sont passées de 3,7 mds/usd en août 2012 à 3,6 mds/usd en 2013, en baisse de 2,07%. Les exportations ont reculé de 3,08% passant de 5,52 à 5,35 mds/usd. Par ailleurs, le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis), cité hier par l'APS, nous apprend que l'excédent commercial de l'Algérie a reculé de 46% au cours des huit premiers mois de l'année en cours par rapport à la même période en 2012. La balance commerciale de l'Algérie, durant les huit mois de 2013 s'est ainsi établie à 8,76 milliards de dollars (mds/usd) contre 16,39 à la même période de l'année écoulée, reculant de 46,5%, précisent les chiffres provisoires des douanes. Ce n'est pas tout, car les exportations, en baisse incessante ont pour leur part, accusé un recul de 45,58 mds/usd (-6,25%) contre 48,62 durant la même période de référence, précisent encore les chiffres du Cnis. Au cours du seul mois d'août 2013, la balance commerciale de l'Algérie a enregistré un excédent de 1,71 milliard/usd contre 1,81 milliard le même mois en 2012, en baisse de 93 millions. Cette baisse est due à une légère diminution simultanée des importations (2,07%) et des exportations (3,08%). Le recul des exportations est dû essentiellement à une baisse de près de 7,1% des exportations des hydrocarbures, de 31,8% des produits bruts et de 18,18% des biens d'équipements industriels. Les produits bruts et les biens d'équipements industriels n'ont représenté que 0,17% et 0,04% des exportations globales durant cette même période. Les hydrocarbures ont représenté l'essentiel de ces exportations avec une part de 96,70% du volume global soit 44,07 mds/ usd durant les huit mois 2013 contre 47,43 mds/usd à la même période de l'année écoulée, en baisse de 7,09%, précise encore le Cnis. Les cours du brut ont reculé durant le début de l'année, notamment en avril dernier où ils sont passés sous les 100 dollars le baril, sous l'effet d'un regain d'inquiétude sur la demande mondiale. De son côté, le prix du brut algérien a entamé une hausse dès juillet dernier qui s'est poursuivie en août pour atteindre 111,87 dollars le baril, son plus haut niveau depuis deux ans sur un marché soutenu par la diminution de l'offre sur le marché. Avec cette amélioration qui devrait se poursuivre durant les prochains mois selon les experts, le Sahara Blend s'est établi pratiquement au même niveau de cotation de 111,89 dollars en 2012. Un niveau du reste jugé satisfaisant pour le grand argentier du pays, Karim Djoudi, qui estime que le baril à 71 dollars suffirait pour équilibrer le budget du pays. Cependant, les exportations des demi-produits, qui ne représentent que 2,4% des exportations globales, marquent un dièse avec une hausse de 24,2% pour atteindre 1,11 milliard/usd. D'autres produits hors hydrocarbures ont également enregistré des hausses. Sont cités les biens alimentaires (105,76%), soit 286 millions/usd et les biens de consommation non alimentaires qui ont connu une stagnation à 12 millions/usd les huit premiers mois 2013 par rapport à la même période de 2012. A titre de comparaison, les chiffres de 2012, montrent que l'Algérie a réalisé un excédent commercial de 27,18 mds/usd contre 26,24 en 2011, en hausse de 3,6%. Cette légère amélioration est due à une «relative stabilité» des flux des importations et des exportations du pays.