«Aujourd'hui, on ne doit aucun franc à personne», s'est-il félicité, en saluant le chef de l'Etat Aujourd'hui, Dieu merci, la paix est rétablie au niveau de toute la République. C'est à partir de Médéa, wilaya qui a vécu les affres du terrorisme durant la tragédie nationale, que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a amadoué les bienfaits de la politique de réconciliation nationale qui a rétabli la paix et la sécurité. Lors de la rencontre avec les représentants de la société civile de la wilaya de Médéa, où il a effectué une visite d'inspection et de travail, hier, M. Sellal a évoqué longuement cette stabilité, la considérant comme «un acquis réalisé grâce à l'Etat et aux hommes qui l'ont dirigé ces dernières années». «La tragédie de la décennie noire a nui beaucoup au pays donnant de lui une autre image à l'étranger. Aujourd'hui, Dieu merci, la paix est rétablie au niveau de toute la République. Ce qui est sûr, c'est que l'Algérie est un pays stable dans un environnement très difficile et cela grâce à des hommes qui sont restés debout, à leur tête le Président Bouteflika», a-t-il déclaré, soutenant que l'Etat ne fait pas dans l'exclusion, y compris des opposants. Illustrant ses propos, le Premier ministre a interrogé l'assistance: «Qui pouvait venir durant cette décennie de Médéa à Alger à partir de 16h?» Dans son discours, Abdelmalek Sellal s'est réjoui aussi du remboursement de la dette extérieure de l'Algérie durant les dernières années. «à une certaine époque, on n'avait même pas de quoi acheter le blé. Aujourd'hui, on ne doit aucun franc à personne», s'est-il félicité, en saluant le chef de l'Etat. Ces déclarations de M. Sellal peuvent avoir une connotation politique dans une conjoncture marquée par la levée de certaines voix appelant Bouteflika à briguer un autre mandat et cela à quelque sept mois de l'élection présidentielle. La rallonge de deux ans du mandat actuel est aussi évoquée par certains. Cela étant dit, le Premier ministre a précisé que «nous continuerons à travailler dans cette voie». Toutefois, M. Sellal a reconnu que l'économie nationale, basée sur les hydrocarbures, a des insuffisances qu'il faudrait dépasser. Il a plaidé pour le développement industriel et agricole pour sortir de la dépendance des hydrocarbures. «L'avenir des nations doit être construit sur l'économie pour créer la richesse et l'emploi», a-t-il dit, ajoutant que l'Etat soutiendra les secteurs de l'agriculture et de l'agro-industrie. «Il est temps d'exporter nos produits agricoles», a-t-il clamé. Dans ce contexte, le Premier ministre a indiqué que la wilaya de Médéa dispose de grandes potentialités dans ce domaine, indiquant que la région de Beni Slimane doit devenir la vraie Mitidja. La tripartite aura lieu le 10 octobre Evoquant le secteur industriel qui souffre de plusieurs manques, le Premier ministre a annoncé la tenue de la tripartite le 1er octobre prochain. «On verra quelle stratégie adopter pour le développement de l'économie nationale, basée sur la création d'unités industrielles publiques, privées et mixtes», a-t-il souligné, avouant que l'Algérie enregistre un grand retard en matière d'industrie. Dans ce contexte, l'orateur a révélé que 30% des zones industrielles accordées à des investisseurs ne sont pas exploitées. Il a ajouté que 40% des zones d'activité ne sont pas exploitées. Soulignant qu'un pays dont l'économie est basée sur les hydrocarbures est condamné à ne pas avancer, Abdelmalek Sellal a renouvelé son appel à l'investissement dans les secteurs de l'industrie et de l'agriculture pour créer l'emploi. Selon lui, l'administration algérienne qui emploie 2 millions de travailleurs ne peut plus rien offrir. Il a appelé les responsables des banques à accorder des crédits aux investisseurs. «Il faut en finir avec la bureaucratie, la corruption, la haine...», a-t-il ajouté. Après l'intervention de Sellal, les membres de la société civile sont intervenus pour saluer le gouvernement et souhaiter un prompt rétablissement au chef de l'Etat. Les préoccupations de la wilaya ont été exprimées plutôt par le...wali. Ce dernier a plaidé pour le désenclavement des différentes régions de la wilaya avec la construction des routes, notamment. Il a demandé un programme supplémentaire pour la wilaya afin de réaliser certains projets de développement local.