Les besoins de l'Algérie en céréales sont estimés à 8 millions/tonnes/an Les importations algériennes de blé ont augmenté de 17% durant les huit premiers mois de 2013, pour atteindre 1,52 milliard de dollars, a-t-on appris hier auprès des douanes, citées par l'APS. Ainsi, après le recul en valeur des importations algériennes de blé dur et tendre, de près de 26% en 2012 par rapport à 2011, année durant laquelle les achats ont connu une forte hausse de 125% par rapport à 2010, le remake de cette période funeste pour l'économie du pays, serait-il de nouveau à craindre? Tout porte à le croire, même si le rythme de 4% d'accroissement actuel des importations reste mesuré. Celles-ci se sont chiffrées à environ 22 millions de dollars en plus par rapport à la même période de 2012, lors de laquelle la facture d'importation avait atteint 1,3 milliard de dollars, seuil jugé important malgré une baisse significative (-26% environ) par rapport à 2011. En volume, les importations de blé, tendre et dur, ont atteint cette année 4,223 millions de tonnes (mt) contre 4,055 mt au cours de la même période de référence en 2012, affichant une hausse, quoique minime, de plus de 4%. Les achats du blé tendre, dont le pays est grand consommateur, ont atteint près de 1,14 milliard de dollars pour une quantité de 3,260 mt, en hausse respectivement de 29,5% en valeur et de 7,5% en quantité. Ce qui fait que l'Algérie reste l'un des premiers importateurs de blé au monde, notamment en blé tendre dont le pays, connaît un déficit structurel. Toutefois, les importations de blé dur ont légèrement reculé à fin août dernier pour atteindre 384,6 millions de dollars (955 807 tonnes) contre 424,9 millions de dollars pour l'achat de 1,022 mt durant la même période en 2012. Cet état de dépendance en céréales, connaîtra sans doute un revers de situation l'an prochain suite aux assurances prévisionnelles du ministère de l'Agriculture et du Développement rural (Madr), qui prédit que la production céréalière de la campagne 2012-2013 sera «bonne» grâce à des conditions climatiques favorables. Les besoins de l'Algérie en céréales sont estimés à environ 8 millions de tonnes par an. L'Algérie est un des premiers importateurs de blé au monde, notamment pour le blé tendre, la demande locale étant importante. En volume, les importations de blé tendre et dur ont atteint 6,29 millions de tonnes en 2012 contre 7,45 millions de tonnes une année auparavant, en baisse de 15,54%. Les achats de blé tendre, qui représentent une part importante des importations de céréales de l'Algérie sont passés de 1,96 milliard de dollars pour une quantité de 5,55 mt en 2011 à 1,45 milliard de dollars pour 4,71 mt en 2012, en baisse de 15,03% en valeur. L'Egypte, premier importateur mondial de blé, et que talonne l'Algérie devrait, selon son ministre de l'Approvisionnement et du Commerce extérieur Bassem Ouda, obtenir des facilités de paiement auprès de ses fournisseurs de blé en Amérique et en Europe. Ces facilités seront accordées sur une période pouvant s'étendre à neuf mois, a dit le ministre à la presse.