Les entraves et les manoeuvres se multiplient contre le candidat Saïd Sadi. Apparemment, le président du RCD dérange tellement par son franc-parler à un point tel que tous les moyens sont utilisés pour le décourager et le discréditer aux yeux de l'opinion publique. Hier encore de jeunes lycéens ont tenté de perturber un meeting que devait animer à Sidi-Aïch dans la wilaya de Béjaia, M Abdelhamid Lounaouci, membre de la direction du parti sans toutefois arriver à leurs fins. A ce sujet, M.Djamel Ferdjallah, directeur de campagne du Dr Sadi réagit en qualifiant cette tentative de manoeuvre de bas étage de certains énergumènes: «Il n'y a que les manifestations en faveur de Sadi qui sont perturbées.» Néanmoins, notre interlocuteur reste optimiste: «Pour nous ce qui nous intéresse c'est la tendance lourde. Et de ce côté-là on est confiant du fait que la grande majorité de la population condamne ce genre de violence». En outre, le directeur de campagne de Sadi qualifie ces actes d'absence de citoyenneté car dit-il «un citoyen sensé ne s'attaque pas aux institutions de l'Etat», avant de justifier ces actes par l'instabilité ayant prévalu ces trois dernières années au niveau de la région par «la faute du pouvoir qui n'a jamais voulu résoudre la crise en ne satisfaisant pas la plate-forme d'El-Kseur». A ces manoeuvres de déstabilisation est venue se greffer l'affaire du siège national du parti. En effet le parti de M.Saïd Sadi dans un communiqué vient, encore une fois, dénoncer «la cabale judiciaire montée contre le RCD en pleine campagne électorale et visant à lui confisquer son siège national», affaire qui vient de connaître un nouvel épilogue. Pour rappel et à la veille du début de la campagne électorale, le RCD a été sommé de quitter son siège national sis rue Didouche-Mourad. Cette expulsion avait été signifiée au responsable administratif du parti par un huissier de justice. Cependant, la formation de Sadi a réagi en rappelant que «ce local a été mis à la disposition du RCD par la chefferie du gouvernement en 1990» et que «la propriété remonte au transfert des biens entrant dans le cadre des négociations des Accords d'Evian». De ce fait, selon le RCD «le gouvernement algérien est tenu de défendre la propriété ou la mise à disposition de biens au profit des institutions algériennes comme c'est le cas dans cette affaire». D'ailleurs, le ministre de la Justice et garde des Sceaux, M. Taieb Belaiz, avait frontalement écarté cette possibilité en affirmant «le RCD ne sera en aucun cas expulsé de son siège à Alger». Cependant et après que le parti a déposé plainte devant le juge ordinaire pour statuer sur cette affaire, les héritiers sont revenus à la charge en sollicitant la procédure en référé en vue d'une expulsion du RCD au titre de «mesure conservatoire immédiate». Ce qui constitue, selon la direction du parti «la meilleure preuve quant au caractère manipulatoire et manoeuvrier de cette affaire». Le parti s'interroge «sinon comment peuvent-ils prétendre avoir vécu dans cet immeuble alors qu'il était occupé par le RCD ou encore affirmer que le RCD n'a occupé les étages supérieurs du bâtiment que depuis quelques semaines, ou enfin l'allégation selon laquelle le RCD a pris possession des lieux par effraction». Pour le RCD toutes ces tentatives ne sont que «le signe d'un affolement certain chez un pouvoir en fin de règne». En conclusion, le RCD rappelle qu'il «reste déterminé à faire face à l'arbitraire et à faire triompher le projet démocratique sur l'autocratie».