Une politique d'intégration est mise en place pour encourager les filières du lait. Les importations de l'Algérie en lait en poudre, destiné à la transformation, ont baissé de 10,48% durant les huit premiers mois de 2013 à 690,69 millions de dollars contre 774,91 millions de dollars à la même période de l'année dernière, selon un bilan des Douanes algériennes citées par l'APS. Les quantités de lait importées ont également reculé de 10,3%, passant de 201.402 tonnes à fin août 2012 à 180.565 tonnes à la même période de l'année en cours, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes. Durant le premier trimestre 2013, les prix de la poudre de lait ont connu une «baisse sensible» sur le marché international, ce qui a incité l'Algérie à intervenir sur le marché pour ses achats en réalisant des gains substantiels. En effet, les importations de lait ont atteint, durant la période citée, 314,8 millions de dollars, en hausse de 11,7%, alors que durant les derniers mois de 2012, les prix ont connu «une importante hausse», dépassant les 5000 dollars la tonne et les 4000 dollars la tonne pour la poudre de lait écrémé. Au premier semestre 2013, le prix de la tonne de poudre de lait a augmenté de 60%. Ainsi, l'Etat, qui consacre annuellement environ 47 milliards de DA au soutien de la filière lait, a mis en place un dispositif de développement de la production laitière nationale qui prévoit plusieurs mesures incitatives «importantes» au profit des éleveurs, des collecteurs, transformateurs et récemment même des producteurs de certains aliments de bétail comme le maïs et la luzerne. Cette politique intégrée vise à réduire les importations de poudre de lait et à améliorer la production nationale globale, qui se situe entre 2,5 milliards et trois milliards de litres, estiment-on auprès du ministère de l'Agriculture et du Développement rural (Madr). La facture des achats des laits et produits laitiers à l'international, a atteint 1,19 milliard de dollars en 2012 contre 1,42 milliard en 2011. l'Algérie importe, en moyenne, ces dernières années, 300.000 tonnes de poudre de lait par an. En d'autres termes, la quasi- totalité des quantités de lait vendues localement sont faites sur la base d'une poudre importée. Premier consommateur de lait au Maghreb, et un des premiers en Afrique, l'Algérie est fortement dépendante du marché international de cette denrée. La facture annuelle du lait dépasse souvent un milliard de dollars. L'Algérie importe en moyenne pour 40 milliards de dinars de poudre de lait chaque année, selon les estimations de l'Onil. Le dispositif de développement de la production laitière nationale prévoit, entre autres, une prime d'intégration du lait cru dans le processus de transformation, soit 4 DA/litre.