Côté mot, tout va bien. Côté commerce, tout va mal Le ministre du Commerce a recommandé surtout une évaluation continue des marchés de gros. Il est temps que «la situa- tion des infrastructures commerciales soit assainie», a déclaré le ministre du Commerce, lors de la rencontre, hier, avec la presse nationale lors d'une réunion qu'il a tenue avec des intervenants dans la gestion et la prise en charge des marchés de gros. Selon lui, «la situation d'anarchie qui y règne est actuellement maîtrisée». Comme si c'était une question de discours, de conférence de presse ou de déclaration! Il y a lieu de le dire rien qu'à entendre les propos du ministre du Commerce. Côté mot, tout va bien. Côté commerce, tout va mal. Passons. Rapportons juste ce que Mustapha BenBada a dit. Devant le manque de marchés, nous avons créé l'entreprise Amagro qui dispose d'un programme d'urgence. Un programme qui va s'étaler jusqu'à 2016. Pour le ministre, il y a aujourd'hui «une volonté politique en vue de régler ce problème qui pénalise l'activité commerciale. L'entreprise devra réaliser huit marchés de gros en trois années». «L'entreprise Amagro réalisera les infrastructures, gérera la distribution et donnera aux autorités les moyens d'évaluer la distribution et de suivre l'évaluation des prix et leur régulation.», a indiqué M.Benbada. Le ministre du Commerce a recommandé surtout une évaluation continue des marchés de gros. Il n' y a pas que ça. M.Benbada a recommandé une concertation entre les différents intervenants. Evoquant la situation actuelle des marchés de gros, le ministre dira qu'il est plus qu' «urgent de rentabiliser ces espaces du fait qu'ils ne fonctionnent pas actuellement selon les normes». Le ministre a évoqué sans détour le fait que que les collectivités locales ne mobilisent pas les efforts nécessaires pour la prise en charge de ces infrastructures et que ces gestionnaires ne font pas leur travail. Dans l'intervention du ministre du Commerce, il est aussi question des problèmes d'hygiène, d'horaires de fermeture et d'ouverture et de respect du cahier des charges. Rien que pour le dernier, le ministre a fait savoir que «2 milliards de dinars ont été investis dans la réhabilitation des marchés. Cela n'est pas suffisant puisque qu'il aurait fallu investir dans de nouvelles infrastructures. C'est ce à quoi s'attachera à réaliser l'entreprise Magro. Ces infrastructures aideront à la prise en charge de 130 millions de quintaux de produits frais agricoles. Ceci du fait que les marchés de gros existant actuellement ne peuvent absorber cette quantité de légumes et ne répondent pas aux conditions arrêtées par la FAO». «Nous avons voulu sensibiliser les collectivités locales sur ces questions et nous devons les mettre devant leurs responsabilités. Les derniers décrets précisent justement les relations entre les différents intervenants», a indiqué Mustapha Benbada. «Il nous faut de grands espaces avec des normes internationales pour les huit projets de marchés à réaliser. Les études sont actuellement finalisées. Pour ce qui est du choix de l'entreprise réalisatrice, il se fera en 2014», a souligné le ministre. Enfin, le coût de ces réalisations est estimé à 15 milliards de dinars. «Ces réalisation augmenteront l'offre de proximité et permettront de lutter contre le commerce informel», précisera Mustapha Benbada. Il est question, selon le ministre de, «création d'une brigade de contrôle des pratiques commerciales qui sera chargée de l'inspection du bon fonctionnement des infrastructures et au respect de leur bon fonctionnement».