Les protestations du secteur de l'éducation ne semblent pas vouloir s'atténuer ou s'arrêter. La Direction de l'éducation de la capitale du Djurdjura n'a pas fini de voir les contestations affluer. Après les établissements scolaires et les syndicats, ce sont les directeurs des écoles primaires qui montent au créneau. En effet, beaucoup d'établissements scolaires ont manifesté leur mécontentement devant le siège de la direction de l'éducation afin de dénoncer entre autres les mutations arbitraires du personnel et l'insécurité dans les établissements. Les syndicats, quant à eux, n'ont jamais pris réellement en charge les problèmes des travailleurs. Le Set avait appelé à une journée de grève sans donner suite et le Satef se débat dans des luttes intestines. Néanmoins, ce dernier (l'aile de M.Arab Azzi) a tenu à engager un bras de fer avec la direction de l'éducation et a pu décrocher une réunion de travail entre le bureau de la coordination du Satef et le DE prévue lundi 05 novembre pour l'étude détaillée des problèmes. Le syndicat dans la perspective de cette réunion a invité les travailleurs à se rapprocher des coordinations communales afin de soumettre leurs requêtes en vue d'une prise en charge globale des problèmes individuels et collectifs. Outre les problèmes liés à la direction de l'éducation, le syndicat, dans sa plate-forme de revendications demande le respect du droit au libre exercice de l'activité syndicale, la récupération des logements «indûment» occupés par des étrangers au secteur et la récupération des oeuvres sociales. Place à présent aux directeurs des écoles primaires de s'exprimer. Ces derniers ont observé des sit-in à plusieurs reprises devant le siège de la direction de l'éducation afin de transmettre leurs doléances au DE sans que celui-ci ne daigne les recevoir. Pourtant, ces responsables d'école ont choisi les deux jours de réception (lundi et mercredi) des directeurs, c'est pourquoi ils se sont dirigés en fin de compte vers le siège de la wilaya afin d'y observer un sit-in. Ces éducateurs, réunis en association veulent dénoncer «l'irresponsabilité» du directeur de l'éducation. S'agissant principalement de directeurs de la daïra de Tizi Ouzou, au cas où le wali refuserait de les recevoir, ce qui a été le cas, la contestation se généraliserait et les actions deviendraient plus radicales. Si la situation perdure, l'année scolaire risque de connaître les mêmes perturbations que l'année blanche qu'a vécue la région en 1994.