Dans le cadre de la résorption de l'habitation précaire, 130 familles ont été relogées, hier, Lundi, à Annaba, a-t-on constaté sur place. Les familles concernées par cette première opération de recasement résidaient dans la précarité, au bidonville de la localité de Laâlalligh, daïra d'El Bouni. Cette opération sera suivie, par une autre similaire ciblant les baraquements de la Caroube, et touchera 80 familles, selon le programme de relogement engagé par l'Opgi de Annaba. Ainsi, 230 familles ont, en deux jours, soit hier lundi et aujourd'hui mardi, regagné leurs nouvelles habitations, dans la commune d'El Bouni. Le déménagement a eu lieu en présence des chefs des daïras d'El Bouni, de Annaba et des responsables de l'Office de promotion et de gestion immobilière (Opgi). A l'arrêt depuis des mois, l'opération d'attributions de logements sociaux dans la wilaya de Annaba, a été, rappelons-le, à l'origine de plusieurs rassemblements et revendications. La vive tension qu'avait vécue la wilaya de Annaba, a fini par trouver une accalmie. Un curieux comportement de la population qui, en toute vraisemblance, lasse de revendiquer un logement, a décidé de prendre son mal en patience et jouer la carte du wait end see. Selon certaines familles apostrophées sur le site du recasement «fatiguées de passer des heures, voire des journées devant le siège de la wilaya et de la daïra, nous avons décidé de laisser tomber et d'attendre, comme recommandé par les responsables locaux, qui nous ont toujours conseillé d'être patients», nous dira un père de famille, qui a passé plus de 29 ans dans ce bidonville, où il sa famille a contracté la gale, l'asthme, mais surtout l'hépatite. Il est à signaler que cette première attribution s'est, tout de même déroulée dans une ambiance bon enfant, sous l'oeil des services de sécurité, venus assurer assister les bulldozers, déployés en renfort, pour la démolition des habitations précaires, vidées de leurs occupants. Ces 130 unités d'habitations décrochées ont fait le bonheur de centaines de familles. Mais il faut, cependant, signaler que la cadence des réalisations même si elle est appréciable, n'arrive pas à juguler la crise du fait de la forte demande formulée pour ce type de logements, générée par une démographie galopante, l'exode de centaines de familles qui viennent chaque jour des autres wilayas pour s'installer dans des bidonvilles. Ces derniers ceinturent la ville et les communes de toute la wilaya de Annaba. Toutefois, il est à signaler qu'au titre du plan quinquennal 2010-2014, la wilaya de Annaba a bénéficié d'un programme de 40.000 logements, tous segments confondus, dont un quota de 12.650 logements destinés à la résorption de l'habitat précaire. C'est dire que l'habitat précaire est un fléau qui persiste dans la wilaya de Annaba. Et les lieux où ce genre d'habitations tente encore de résister aux aléas du temps notamment, sont nombreux. La Colonne, Béni M'Hafeur, Sidi Salem et la vieille ville, constituent les principaux points ciblés par les pouvoirs publics dans leur lutte contre ces constructions. Aussi, le dossier du vieux bâti en général, à Annaba, demeure encore et toujours ignoré.