Prendre en charge les préoccupations de la communauté nationale Le récent remaniement ministériel «n'affectera en rien la qualité des services» assurés par nos représentations diplomatiques à travers le monde. La garantie est en béton. Elle est signée Ramtane Lamamra. La diplomatie algérienne «est mobilisée pour prendre en charge les préoccupations de la communauté nationale et le changement opéré récemment dans les structures du gouvernement n'affectera en rien la qualité des services assurés par les consulats algériens» a déclaré le nouveau ministre des Affaires étrangères lors d'un point de presse organisé à l'issue de l'audience qu'il a accordée lundi dernier à une délégation de la communauté algérienne établie en France. Une première qui annonce, d'ores et déjà, le style «Lamamrien». Un souffle nouveau. Du sang neuf inoculé à une politique étrangère qui doit aussi participer à rassembler et à unifier l'ensemble des enfants de ce pays où ils se trouvent. Balayer leurs inquiétudes légitimes qui apparaissent au rythme des restructurations que subissent les institutions nationales. Ce changement «n'altèrera pas la nature des relations de l'Algérie avec la communauté nationale à l'étranger qui est partie intégrante du peuple algérien» assure Ramtane Lamamra à propos des départements ministériels qui ont changé de main. En ce qui concerne le conseil consultatif pour la communauté algérienne établie à l'étranger, le ministre a tenu à préciser que ce «conseil, créé par décret présidentiel, n'a pas encore été installé pour des raisons ayant trait aux modalités de désignation des membres qui seront chargés de sa gestion». Le patron de la diplomatie algérienne a fait de ce mécanisme une priorité et s'est engagé à «déployer davantage d'efforts pour accélérer l'installation de cette importante instance qui contribuera au renforcement des relations avec la communauté nationale dans le cadre de la démocratie et la transparence». Un projet qui date de près de quatre ans que le ministre a sorti des oubliettes. Une autre façon de s'acquitter des promesses faites par les pouvoirs publics en direction de nos ressortissants qui ont posé leurs valises outre - Méditerranée, outre - Atlantique ou ailleurs sur un autre continent. «Ce conseil qui regroupera des représentants de la communauté algérienne de chaque région du monde, sera un instrument d'écoute des compétences algériennes à l'étranger, leur permettant de contribuer par leur savoir-faire à l'effort de développement en Algérie», avait indiqué Djamel Ould Abbès l'ex-ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, à la fin de l'année 2009 en marge d'une rencontre organisée à l'occasion de la Journée internationale des migrants. Ramtane Lamamra reprend le témoin pour démontrer que les efforts de l'Etat algérien pour faire participer la communauté algérienne établie à l'étranger, au développement du pays, ne resteront pas de vains mots. La délégation algérienne qu'il a reçue après la visite qu'elle a effectuée dans les camps des réfugiés sahraouis a, elle aussi, démontré qu'elle était la digne représentante de la position officielle de l'Algérie en ce qui concerne la question du Sahara occidental. «L'Algérie soutient l'intensification des efforts de l'envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross, en vue d'amener les deux parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, à lever, par la négociation, tous les obstacles pour permettre au peuple du Sahara occidental de déterminer librement son avenir.» avait déclaré, le 26 septembre, Ramtane Lamamra devant l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies. Les violons sont accordés. Reste à jouer la symphonie.