Un militant du FLN a fait l'objet hier dans la matinée «d'une agression au siège de la sûreté nationale» d'El Madania, selon un communiqué parvenu à notre rédaction et signé par la mouhafadha d'Hussein-Dey. Dans la même journée, ajoute le document, un nombre important d'agents des forces de l'ordre ont pris d'assaut la maison du secrétaire de la kasma, Djamel Izzam et représentant du candidat Ali Benflis. Au cours de cette intervention musclée, le fils du représentant, Mohamed, a été arrêté dans des conditions énigmatiques. On ignore jusqu'à maintenant son lieu de détention. Deux requêtes ont été adressées dernièrement par Djamel Izzam aux responsables des services de sécurité d'El Madania dénonçant les multiples agressions des sympathisants du candidat Bouteflika à l'encontre de ceux de Benflis. Aucune poursuite ou sanction n'a été prise contre ces personnes, ajoute le communiqué qui met en garde contre tout éventuel dérapage à la suite de l'incarcération de Mohamed Izzam. La neutralité de l'administration est aujourd'hui remise en cause par les partisans de Benflis à travers les nombreux «dépassements et autres violations» constatés dans les différentes localités du pays au vu et au su de tous. Même les comités de soutien au candidat Bouteflika ne dérogent pas à la règle, puisqu'ils activent dans des lieux publics censés être réservés aux seules activités des associations de jeunes. A Aïn Defla et selon un communiqué parvenu avant-hier à notre rédaction, il est clairement indiqué que des «actes contraires à la morale pour servir leur ordonnateur, le président-candidat» sont pratiqués par des chefs de daïra désobéissant ainsi aux lois et aux recommandations de la Commission nationale de contrôle des élections.