Béjaïa Un collectif d'avocats réagit Un collectif d'avocats de la wilaya de Béjaïa a rendu publique une déclaration à travers laquelle “il dénonce” et “condamne” la tentative “avortée” d'occupation par la force des locaux du FLN à travers le pays. “L'occupation par la force des locaux des mouhafadhas du FLN à travers le territoire national ainsi que l'incitation à le faire, constituent un précédent gravissime dans la pratique politique du pays”, soulignent les rédacteurs du document, dont Me Idjahnine Madjid. “De telles pratiques, ajoute-t-on, démontrent, s'il en est, le bas niveau des commanditaires et des exécutants de ces basses œuvres et représentent une déviation grave aux pratiques politiques, ce qui porte une atteinte grave à la démocratie et aux libertés individuelles et collectives, consacrées par la loi suprême du pays.” Ainsi, le collectif d'avocats, auteur du document, “interpelle les pouvoirs publics afin que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur à l'encontre des assaillants des mouhafadhas ainsi que de leurs commanditaires”. Me Idjahnine tient à préciser que leur initiative “est indépendante du barreau” et “du parti concerné par les dépassements”. L. Oubira Mostaganem Soutien à Benflis Dans un communiqué parvenu à notre rédaction locale, à l'issue d'une réunion qui a regroupé les élus FLN (APC, APW et députés) sous la présidence de M. Benzaza Mustapha, mouhafedh et membre du comité central, la mouhafadha dénonce “les comportements irresponsables d'un groupuscule qui s'est fait connaître par la violence physique contre la personne du mouhafedh et de certains élus ainsi que la destruction du siège, vol du matériel et documents...”, en soulignant que la tentative d'occupation du siège de la mouhafadha a porté atteinte au parti et à la démocratie qui est à la base de la construction de l'Algérie moderne. Le communiqué se termine en rappelant “le soutien et la fidélité au secrétaire général du FLN, M. Ali Benflis, la nécessité de respecter l'autonomie du parti et les résolutions du 8e congrès, et appelle à la vigilance des militants du parti face à d'éventuelles provocations”. Dans un bref entretien, M. Benzaza Mustapha a précisé, au sujet des dispositions prises par le ministre de l'Intérieur, que “malgré le démenti apporté par le ministre de l'Intérieur, c'est un précédent grave pour la démocratie et le multipartisme en Algérie. Quelles seraient alors l'importance et la validité du procès-verbal dressé par l'huissier et relatif aux résultats du 8e congrès de FLN ?” M. Ghobrini Aïn Témouchent Un coup d'épée dans l'eau À l'instar des autres wilayas, Aïn Témouchent a connu ses moments de remous devant le siège de la mouhafadha où un groupe de contestataires a tenté de déstabiliser le bureau du mouhafedh. Cependant, contrairement à ce qui s'est passé à Blida et à Mascara où le service d'ordre a brillé par sa passivité, à Aïn Témouchent, aucune chance n'a été laissée à ceux qui ont essayé d'opter pour la violence pour assouvir leur désir. Un impressionnant cordon de policiers a été déployé aux alentours de la bâtisse qui abrite le siège de la mouhafadha. Ce qui a dissuadé les plus engagés d'entre eux. Devant l'impuissance de ce groupe de militants d'atteindre les bureaux du mouhafedh, certains d'entre eux ont improvisé un point de presse dans un café limitrophe dans lequel les conférenciers ont tout simplement dénoncé l'attitude jugée antidémocratique de la mouhafadha qui a refusé de leur ouvrir la porte. À son tour, le bureau de coordination de la mouhafadha, qui était au grand complet composé de membres du comité central, de députés et des représentants des 28 kassemas, a invité les confrères à un point de presse au siège de la mouhafadha. M. Tikhmarine, membre du comité central et P/APW de Aïn Témouchent qui parlait au nom du bureau, regrette la manière choisie par les protestataires et qui, selon lui, est liée à cette vague de contestation qui souffle au détriment du parti. Cependant, M. Tikhmarine a qualifié d'antidémocratique le comportement du groupe dont le nombre, selon lui, ne dépasse pas les douze ou treize personnes, beaucoup plus préoccupées par leur statut. “Ces ex-militants ont été exclus du parti pour fautes graves comme la corruption et la double nationalité, alors que d'autres se sont présentés ou ont soutenu les listes des autres partis”, nous déclarera ce membre du comité central. A. Abderrezak