Saïd Bouteflika et Lahcène Seriak ont essayé de lancer une mouhafadha parallèle au sein de la formation politique la plus importante du pays. A en croire le communiqué signé par la mouhafadha de Béjaïa, «des militants de la kasma de Souk El-Thenine ont soudoyé une vingtaine de jeunes moyennant une somme de 1000 DA pour une tentative de lancement d'une mouhafadha parallèle dans la région». Cette tentative a été déjouée par les militants authentiques visiblement plus nombreux et plus déterminés. Selon un communiqué qui nous est parvenu dans la soirée de vendredi, les militants de Béjaïa ont agi suite à «une information diffusée par le biais d'affichage appelant à une assemblée générale élective d'un bureau provisoire d'une mouhafadha à la maison de Jeunes de Souk El-Thenine». La réaction de la mouhafadha authentique ne s'est pas fait attendre. Un appel aux cadres des kasmas de la wilaya a été immédiatement lancé pour «user de tous les moyens légaux afin d'empêcher cette réunion» qui, juge-t-on encore, «n'est ni légale ni autorisée» et reste, à leurs yeux, «une atteinte au parti». Etant majoritairement favorable à l'actuel secrétaire général, M.Ali Benflis, les militants FLN de Béjaïa s'étaient massivement présentés sur les lieux, soutient-on encore dans le même document qui, plus loin, expliquera largement les circonstances du déroulement de l'intervention des responsables. Ces derniers, pour s'enquérir des modalités d'autorisation de ladite réunion, se sont d'abord rapprochés du directeur de la maison de Jeunes qui leur aurait avoué avoir «agi par peur». «Peur de qui et de quoi», s'est-on interrogé longtemps avant de décider de se rendre directement au commissariat de la localité pour notamment informer le chef de la Sûreté de daïra que «le FLN, dont les militants sont prêts pour sa défense, dégage toute sa responsabilité de ce qui pourrait survenir si cette réunion venait à se tenir». Mais, notent encore les militants du FLN, «les dissidents ont persisté dans leur illégalité à tenir cette réunion avec une assistance «louée» à cet effet», car plus tard, ils apprendront de la bouche même des participants qu'ils «ont reçu des sommes de 1000 DA». La voie de la sagesse n'ayant pas prévalu, les militants, appelés en renfort par la mouhafadha authentique, ont dû recourir à la force pour chasser les dissidents de la salle.