Tout le monde a encore en mémoire les tristes épisodes de la vache folle et la grippe aviaire, qui avaient, à la fin du siècle dernier décimé des millions d'animaux à travers le monde. Tirant leçon de ce drame sans précédent, l'Algérie a inscrit la lutte pour la préservation de la santé animale au centre de ses préoccupations. Intervenant à l'occasion de la clôture du séminaire interrégional des points focaux matinaux de l'organisation mondiale de la santé animale pour les produits vétérinaires, organisé du 1er au 3 du mois courant par l'Algérie, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelouahab Nouri, a tenu à le rappeler, soulignant que l'Algérie a fait de la lutte contre les maladies d'origine animale, une de ses priorités. S'adressant à l'auditoire constitué de délégués, représentants de l'Afrique du Nord, du Moyen-Orient, et de l'OIE, le ministre a confié que «l'Algérie a pris à bras-le-corps ce problème, en s'investissant dans la production de médicaments et produits vétérinaires». Après avoir rappelé que «ce premier séminaire interrégional sur les médicaments vétérinaires est inscrit dans le cadre du programme mondial de renforcement des capacités destinées aux délégués et aux points focaux nationaux de cette organisation, M.Nouri a précisé que «ce programme a pour objectif, d'une part de présenter des concepts de bonne gouvernance pour faire progresser la santé animale et la sécurité sanitaire des aliments au niveau national et, d'autre part, d'expliquer et de clarifier les rôles et les responsabilités des délégués et points focaux au sein des activités de l'Organisation mondiale de la santé animale.» S'agissant de l'Algérie, le nouveau ministre de l'Agriculture et du Développement rural, a fait savoir que celle-ci a pris le taureau par les cornes, en produisant localement près de 40% des médicaments et produits vétérinaires. Cette avancée a eu des répercussions bénéfiques sur la santé animale, particulièrement le cheptel ovin. A ce titre, il a rappelé que 19 500.000 têtes ont été vaccinées. Persuadé que les maladies animales sont néfastes et que 70% d'entre elles sont transmissibles à l'homme, M.Nouri a exhorté les cadres du secteur à consentir plus d'efforts, en privilégiant la recherche et la production de médicaments entièrement fabriqués en Algérie. Selon lui, «des centaines de médecins vétérinaires sortent chaque année des universités et l'Algérie ne ménagera aucun effort pour les aider à améliorer leurs connaissances et être au diapason de ce qui se fait à travers le monde, en matière de lutte pour la préservation de la santé animale. «L'Algérie est devenue un membre très actif au sein de l'organisation qui regroupe 178 pays». Convaincue des avancées qu'elle a enregistrées, l'OIE salue les efforts déployés par l'Algérie, soulignant que celle-ci est parvenue a éradiquer la plupart des maladies animales durant l'année 2012. A l'issue des travaux du séminaire, et répondant à une gestion concernant la hausse des prix des moutons à l'approche de la fête de l'Aïd, le ministre a indiqué que «le marché évolue en fonction de la demande, qu'en moyenne le mouton coûte entre 30 à 35.000 DA». Alors, pourquoi, en certains points de vente, il est vendu à 70.000, voire jusqu'à 90.000 DA? Malgré toutes les aides accordées par l'Etat aux agriculteurs qui n'a pas hésité à effacer leurs dettes pour les stimuler et les encourager à produire plus, le prix du cheptel ovin ne cesse d'augmenter, devenant inaccessible pour les petites bourses.