Le nouveau pacte devra assurer une production de 2.2 millions tonnes de produits sidérurgiques à l'horizon 2018. Le groupe algérien Sider et indien ArcelorMittal, mettent fin au suspense de 3 ans de négociations. Présidée par Amara Benyounès, ministre du Développement industriel et de la Promotion des investissements et Lakshmi Mital, P-DG du groupe ArcelorMittal Annaba, la cérémonie de la signature du nouveau pacte des actionnaires, a eu lieu hier, au siège du ministère de l'Industrie à Alger. Amara Benyounès a indiqué lors de son allocution d'ouverture de la cérémonie que «La situation du groupe ArcelorMittal s'est dégradée de plus en plus au point de devenir ingérable sur tous les plans et le complexe a vécu une instabilité sociale chronique», a-t-il déploré. Le nouveau pacte devra mettre en place une capacité de production de 2.2 millions tonnes de produits sidérurgiques à l'horizon 2018. La production devra assurer une moyenne de 75% des besoins sidérurgiques du marché national. S'agissant de l'enveloppe financière accordée au plan de l'investissement la facture s'élève à environ 1 milliard de dollars en plus de la facture destinée à la formation des ressources humaines et autres rénovations des équipements. De son côté, Lakshmi Mittal, P-DG du groupe ArcelorMittal, n'a pas manqué de souligner sa satisfaction, par rapport à cette nouvelle situation qu'enregistre son groupe. «C'est un accord historique pour les deux partenaires. Nous allons nous engager à faire le maximum pour répondre aux besoins du marché algérien, et nous n'allons ménager aucun effort pour le développement de la production des produits sidérurgiques en Algérie» a-t-il affirmé lors de son allocution en anglais. Le plan de développement prévoit la rénovation du haut-fourneau, des installations de préparation des matières premières, des aciéries et laminoirs existants, en plus d'un nouveau laminoir à béton et fil de machine d'une capacité d'un million de tonnes. En amont, les activités minières seront équipées de moyens adéquats pour une exploitation rationnelle à l'effet d'allonger leur durée de vie, en parlant des équipements. Parmi les grandes tâches et responsabilités qui seront engagées, on note la garantie d'une meilleure flexibilité dans le mix produits (produits plats, produits longs), afin de mieux s'adapter aux besoins du marché national. La maîtrise de la production des aciers à valeur ajoutée, notamment les aciers pour les tubes destinés aux entités qui activent dans le domaine hydraulique et de l'énergie. La réhabilitation et le maintien de la filière fonte, afin de promouvoir et développer les activités minières de l'Ouenza et Boukhara. Le nouveau gisement de Tindouf devra aussi, assurer une bonne partie en matières premières pour le fonctionnement du groupe ArcelorMittal. Validé par le Conseil d'Etat, le 25 septembre dernier, l'accord s'est soldé par le principe de la règle des 51/49% en faveur de l'Algérie, qui détient désormais, 51% du capital du groupe. Par ailleurs, il y a lieu de souligner la signature d'un pacte de stabilité sociale (PSS), le 10 septembre dernier, entre les partenaires sociaux et les dirigeants du groupe ArcelorMittal, dont l'objectif de ce pacte est d'assurer un développement durable à l'entreprise afin de pouvoir répondre aux besoins du marché national en premier lieu. Le P-DG du groupe ArcelorMittal chez Sellal Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a reçu hier, à Alger le P-DG du groupe ArcelorMittal, Lakshmi Mittal. L'audience s'est déroulée en présence du ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement Amara Benyounès et du côté indien, des responsables du premier producteur mondial de l'acier, dont Sudhir Maheshwari, directeur des finances du groupe et Vincent le Gouic, P-DG de la division Maghreb à ArcellorMittal. Plus tôt dans la journée, le groupe public de sidérurgie Sider et ArcelorMittal avaient signé un nouveau pacte d'actionnaires, au terme duquel Sider reprend 51% du capital du complexe d'El Hadjar.