Tizi Ouzou sera, après Béjaïa, la prochaine halte du président-candidat. Une visite que beaucoup de sources annoncent pour mercredi prochain. Entrant dans le cadre de la campagne électorale, cette sortie est aussi importante que symbolique. Importante dans la mesure où avec Béjaïa, Tizi Ouzou est l'une des clés donnant accès à la Kabylie, une région qui recèle un potentiel électoral non négligeable. Symbolique, puisque le président-candidat, a au moins «une revanche» à prendre sur le passé récent. En effet, lors de la campagne présidentielle de 1999, Bouteflika a été assez mal accueilli à Tizi Ouzou. Sa seconde visite étant faite en qualité de chef de l'Etat. La prochaine visite de M.Bouteflika sera apparemment bien préparée et par son staff et par ses comités de soutien, mais la nouvelle donne induite par les événements de Kabylie, même avec les divisions et autres fissures que connaissent les archs, risque de réveiller, ne serait-ce que pour des soubresauts le mouvement. Un mouvement qui le considère comme «premier responsable» de tous les malheurs de la région. Comme il se peut fort bien qu'une alliance très conjoncturelle entre «militants et sympathisants» de base des forces politiques et/ou de mouvements activant localement se réalise. Certes, la sortie kabyle du chef du gouvernement, M.Ahmed Ouyahia et qui s'était relativement bien passée est indicatrice du nouveau climat qui prévaut dans la région. En effet, mis à part quelques jeunes ayant, presque symboliquement, brûlé des pneus et un groupe de 4 à 5 délégués ayant essayé de provoquer un rassemblement devant la maison de la Culture à Tizi Ouzou, la sortie de M.Ouyahia s'est passée sans heurts. D'aucuns affirment que contrairement à la visite de M. Ouyahia, celle du président-candidat risque de réveiller les vieux démons des archs. En cas de non-réussite des actions, semble-t-il projetées des archs, ce sera réellement le chant du cygne pour un mouvement déjà très mal en point. Alors, ce sera le coup de grâce pour les archs qui n'auront pas su fédérer les énergies. En tout cas, et si la visite de ce candidat se passe sans incidents, ce sera une victoire de la démocratie et de la Kabylie. Une région qui ne cherche qu'à retrouver son image d'antan, celle où tous les avis peuvent s'exprimer librement.