Pourtant, avant le déroulement de cette affiche ghanéo-égyptienne, qui coïncidait avec l'Aïd El Kébir, un très grand optimisme caractérisait tous les Egyptiens. Le dernier match barrage aller, qualificatif au Mondial brésilien, s'est joué avant-hier à Kumasi entre les Blacks Stars du Ghana et les Pharaons d'Egypte. Un match entre deux grands titans du continent qui opposait mardi dernier deux pays qui accumulent à eux seuls pas moins de 11 titres de champions d'Afrique des nations. Les Ghanéens qui avaient d'ailleurs perdu leur dernière finale en date d'une CAN, c'était en janvier 2010 en Angola, contre l'Egypte (0-1). Plus de trois ans après, Ghanéens et Egyptiens se retrouvaient avant-hier, à l'occasion d'un match aller qualificatif au Mondial 2014, et que les spécialiste et autres observateurs avaient tous considéré comme étant le véritable choc des matchs barrages, zone Afrique. Mais pour le plus grand dam du troisième pays arabo-africain, toujours en course au cours de cet ultime tour, d'avant-Mondial brésilien, en compagnie de l'Algérie et de la Tunisie, c'est au final un cinglant 6 à 1 que les Pharaons ont essuyé. Une véritable déroute de l'équipe nationale d'Egypte, sans précédent, et que seul un miracle pourra lui permettre de renverser une situation complètement comprise au Ghana, avant la manche retour, prévue pour rappel le 19 novembre prochain au Caire. Pourtant, avant le déroulement de cette manche aller ghanéo-Egyptienne, et qui coïncidait avec la célébration du premier jour de l'Aïd El Kébir, un très grand optimisme caractérisait tous les Egyptiens. D'ailleurs, personne, ni même les Ghanéens, n'avaient osé imaginé un seul instant, pouvoir s'imposer chez eux avec au final, un très large score qui composte déjà aujourd'hui leur billet qualificatif au Mondial 2014. Dans un stade de Kumasi où s'étaient entassés quelques 60000 spectateurs, et au cours d'une rencontre dirigée de main de maître par un trio marocain, et sur une pelouse grasse, suite aux pluies apparues le jour même, le onze égyptien aligné d'entrée par l'Américain Bob Bradley, a rapidement donné des signes d'affolement en défense, rare à ce niveau. D'ailleurs, dès le coup d'envoi du match, les Ghanéens allaient très vite récupérer le ballon pour s'offrir une première occasion en or que ratait lamentablement André Ayew, l'attaquant marseillais de l'OM. Mais par la suite, le pauvre portier égyptien Ikrami allait céder coup sur coup, d'abord sous le coup d'une accélération du toujours jeune et percutant Gian Asamoah, et de l'omniprésent Essien, auteur d'un déboulé qui a véritablement donné le tournis à la défense égyptienne, obligeant le capitaine Gomaa à crucifier lui-même son équipe. D'ailleurs, à l'image de son éternel capitaine d'équipe, et arrière central, l'arrière-garde égyptienne a finalement constitué le véritable maillon faible de l'équipe alignée par le coach américain Bradley. Hormis, l'excellent attaquant Mohamed Salah, et Mohamed Abou Trika que le public algérien a toujours beaucoup apprécié, le reste des joueurs choisis par l'ex-sélectionneur des USA, est complètement passé à côté son match. En faisant preuve d'un manque flagrant de stratégie de jeu, les Egyptiens n'ont jamais su comment empêcher les Ghanéens de les prendre à chaque fois par revers, et avec une facilité incroyable. Même lorsque les Pharaons ont réussi à réduire la marque sur penalty, à cinq minutes de la pause, les Blacks Stars ont triplé la marque, suite à une belle tête de ce diable de Waris, au nez et à la barbe d'une défense égyptienne complètement dépassée. En regagnant les vestiaires avec un score de 3 à 1 en leur défaveur, les Egyptiens pensaient avoir passé le plus dur, en réussissant à inscrire ce fameux but à l'extérieur. Mais en seconde période de jeu, les coéquipiers du malheureux keeper Ikrami, allaient complètement s'écrouler, et surtout boire le calice jusqu'à la lie, sous les coups de boutoir terribles, des Muntari, Asamoah Gian, Essien, Waris, et autres le jeune très redoutable attaquant Atsu, entré en toute fin de match, pour corser de fort belle manière l'addition. Le plan de bataille mis en place par le sélectionneur du Ghana, en l'occurrence Appiah Kwesi, a permis aux Egyptiens de mettre au grand jour, une équipe des Pharaons qui a réellement perdu aujourd'hui de son prestige d'antan, à l'image de tout un pays du Nil qui vit actuellement parmi les pires moment de son histoire. Les Egyptiens viennent de subir un autre véritable affront, celui de trop pour beaucoup d'entre eux, et qui auraient visiblement pris la décision de faire carrément l'impasse sur le match barrage retour, prévu dans un mois chez eux, dignité oblige. La date du 15 octobre 2013 a malheureusement définitivement scellé le sort de nos amis égyptiens. Tous les espoirs sont désormais portés sur la Tunisie, et surtout les Verts d'Algérie.