Le nombre de commerçants n'ayant pas respecté la permanence durant l'Aïd El Adha a diminué de 62% par rapport à l'Aïd El Fitr, a indiqué, hier à Alger, le directeur général du Contrôle économique et de la répression des fraudes au ministère du Commerce, Abdelhamid Boukahnoune. Sur les 13 633 commerçants qui devaient assurer la permanence durant la fête de l'Aïd El Fitr, 1 195 n'ont pas respecté l'exercice du service minimum. Les services du contrôle ont procédé à la fermeture de 352 commerces pour une période d'un mois, a indiqué M.Boukahnoune lors d'une conférence de presse. Durant l'Aïd El Adha, le nombre de commerçants, ayant assuré la permanence a atteint 16 802, mais 448 d'entre eux n'ont pas respecté le service minimum, ce qui porte le taux du non-respect de la permanence à 62% par rapport à la fête de l'Aïd El Fitr, constate le même responsable. Globalement, 97,33% des commerçants ont répondu favorablement à l'appel des pouvoirs publics d'assurer un service minimum durant les deux jours du sacrifice, a souligné M. Boukahnoune. La permanence a concerné, notamment les commerces d'alimentation générale, les boulangeries, les stations de carburant et les pharmacies. Le bilan du ministère du Commerce relève aussi que 12 wilayas sur les 48 ont respecté à 100% la permanence durant l'Aïd El Adha, mais dans certaines wilayas, ce service était en deçà des besoins. C'est le cas de la wilaya d'Alger qui a mobilisé 1 286 commerçants seulement, alors que le nombre d'habitants est estimé à trois millions de personnes. M. Boukahnoune a souligné dans ce contexte que son secteur allait améliorer l'organisation et la programmation des permanences durant les jours de l'Aïd afin d'arriver à une couverture appréciable des besoins. Un texte de loi amendant et complétant la loi de août 2004 fixant les conditions d'exercice des activités commerciales adopté par le Parlement institue pour les commerçants l'obligation d'assurer la permanence pendant les fêtes officielles et congés pour assurer un approvisionnement régulier des citoyens en produits de large consommation. L'article 41 bis introduit par le ministère du Commerce dans la loi de 2004 institue une obligation de la permanence, dont le non-respect est sanctionné par une amende de 50.000 DA à 300.000 DA.