Les responsables d'hôpitaux qui respectent la rigueur, la discipline et le sérieux dans le travail «seront récompensés». La décision de limoger le directeur de l'hôpital de Mouzaïa, prise dimanche dernier par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdel-malek Boudiaf, et d'un agent paramédical, lors d'une visite inopinée effectuée à l'EPH d'El Affroun, continue à entretenir le courroux des membres de la corporation, syndicats et membres qui n'hésitent pas à qualifier cet acte de «précipité». L'exécution de cette décision aurait dû, selon eux, attendre les conclusions de l'enquête diligentée conjointement par les services de sécurité, le ministère de tutelle et la direction de la santé publique pour déterminer les responsabilités dans la regrettable affaire du décès d'un malade octogénaire qui n'aurait pas été convenablement pris en charge par les services des urgences de la polyclinique d'El Affroun (Mouzaïa) dans la wilaya de Blida, comme prétendu par un groupe de voisins du malade. Ce cas a été évoqué, jeudi dernier par le ministre, en marge de la séance plénière consacrée aux réponses et aux questions orales des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN). Le ministre a souligné que la révocation du directeur de l'hôpital de Mouzaïa (Blida) et d'un agent paramédical était intervenue suite à une visite inopinée dans cet établissement. Le commis de l'Etat a précisé que les mesures de révocation ont été prises «après la mort d'un malade n'ayant pas reçu les soins nécessaires». Il a appelé dans ce sens à davantage de rigueur et de sérieux dans le travail. Lors de sa visite au pavillon des urgences de la polyclinique de Mouzaïa, le ministre de la Santé n'avait pourtant constaté aucune anomalie. Une pétition devait être élaborée par les travailleurs de l'Epsp de Mouzaïa pour soutenir leur directeur. Parlant des résultats du travail des commissions d'inspection du fonctionnement des hôpitaux, il dira qu'ils seront prochainement communiqués. Boudiaf a affirmé que les directeurs des établissements hospitaliers qui respectent la rigueur, la discipline et le sérieux au service de la santé des citoyens seront «encouragés et récompensés». Concernant les problèmes auxquels font face les cancéreux qui subissent beaucoup de «retard dans les rendez-vous de consultations et de prestations de soins», le ministre a rassuré que ces problèmes ont été palliés et le retard constaté au niveau de l'hôpital d'Oran ayant été rattrapé tout en se félicitant que les choses «évoluent dans la bonne direction». Quant aux médicaments anticancéreux, M. Boudiaf a confirmé leur disponibilité, affirmant que «désormais le problème de manque ne se posera plus».