Abdelkrim Aït Oumeziane, commissaire (au centre) 300 invités prendront part à cette manifestation dont l'ouverture aura lieu le 3 novembre à la salle El Mougar avec le film La 5e Corde de la Marocaine Selma Bargach et s'étalera jusqu'au 8. Abdelkrim Aït Oumeziane, commissaire du festival et Abdelkrim Tazarout, membre du comité de sélection ont animé hier matin à la salle El Mougar un point de presse afin d'annoncer officiellement la tenue de la première édition du Festival culturel maghrébin du cinéma, déjà créé par arrêté ministériel en 2010, mais reporté jusqu'à aujourd'hui en raison du chamboulement qu'ont connu les pays arabes et principalement la Tunisie, ces deux dernières années, nous a-t-on appris...Sur les 90 films soumis au comité de visionnage composé, entre autres du commissaire de Tazarout, le comédien Hassen Kechache et du producteur et documentariste Larbi Lakehal, ont été retenus et seront ainsi projetés à la salle El Mougar (long métrage et court métrage) et la Cinémathèque (les documentaires) au total 35 films dont 11 longs métrages de provenance d'Algérie, Tunisie et Maroc, 15 courts métrages d'Algérie, Tunisie, Maroc et Mauritanie et neuf documentaires des quatre pays précités. 300 invités prendront part à ce festival entre réalisateurs, producteurs et directeurs de festival. L'Algérie se taille la part belle de participation avec 11 films toutes catégories suivie de près par la Tunisie avec 10 films. La Libye participe dans le jury des différentes catégories et aux tables rondes. Notons que la projection en DCP concernera seulement les longs métrage. Présidé par Lamine Merbah, dans la section long métrage, le jury sera composé de Abderahmane Lahly (Mauritanie), Dora Bouchoucha (Tunisie), Ahmed Benaïssa (Algérie) et Mohamed Laouali (Maroc). Côté courts métrage, le jury présidé par Rabah Laradji, (Algérie) sera constitué de Sid Ahmed Semiane Henda Haoula Hamzaoui (Tunisie), Mohammed Makhlouf (Libye) et Abdelilah El Djawahiri (Maroc). Enfin s'agissant du documentaire, ce dernier présidé par Fadela Mehala, il sera composé de Malika Laïchour romane (Algérie), Mourad Bencheikh (Tunisie), Ali Essafi (Maroc). De caractère compétitif comme attesté plus haut, ce festival a pour objectif nous a-t-on informé de faire connaître au grand public les productions récentes de la cinématographie maghrébine (de 2011 à nos jours), ses auteurs, emblématiques, ses thématiques ainsi que son évolution, initier un espace de rencontre pour les cinéastes, auteurs, producteurs, techniciens des pays du Maghreb en vue de promouvoir et développer les échanges dans le domaine de la production cinéma et enfin favoriser les perspectives de coopération dans le domaine de la coproduction et de la distribution. Abordant les critères de sélection de ces films, M.Aït Oumeziane fera remarquer que les thèmes des films ont plus une relation avec la jeunesse et le Printemps arabe, notamment. Pour M.Tazarout, les critères sont connus de par le monde, à savoir la qualité avant tout en reconnaissant avoir pris ce qu'il y a de meilleur en matière de cinéma du Maghreb qui n'est pas très quantitatif et se résume à ces quatre pays, l'Algérie, la Tunisie et le Maroc et quelques surprises venant de la Mauritanie et la Libye. «Et ce n'est pas excellent» a-t-il rajouté. M.Tazarout soulignera, par contre, la vitalité du cinéma marocain qui a réussi ces dernières années à hisser le niveau de sa production. S'agissant de l'absence du cinéma du Sahara occidental dans la compétition officielle à ce festival, M.Aït Oumeziane dira que le comité n'a reçu aucun film en provenance de cette région et que cela n'est pas une censure de leur part, d'autant que le Cnca a pris même part à l'organisation du Festival de cinéma de Dakhla à maintes reprises en encadrant ce festival, notamment en 2006. A Propos de la date du festival qui coïncide cette année avec le Salon international du livre d'Alger tout en précédant une flopée d'autres festivals de cinéma qui s'enchaîneront à partir du mois de novembre jusqu'à décembre (Méditera Ciné, Le festival du film engagé et le Festival du film européen, Ndlr), le commissaire du festival fera remarquer que la date sera amenée à être revue et probablement arrêtée pour le mois de juin. S'agissant de la programmation cette fois, le côté positif sera certainement la présence des réalisateurs qui animeront des débats le matin à 10h à la salle El Mougar et après les projections. Parmi les films retenus, on citera d'abord la projection en avant-première du documentaire El Oued el oued de Abdenour Zahzah, mais aussi parmi les longs, le dernier, long métrage de Nouri Bouzid Mille feuilles, Beauté cachée, Les chevaux de Dieu de Nabil Ayouch, Zero de Nouredine Lakhmari, Le Repenti de Merzak Allouache, Affreux, cupides et stupides de Brahim Letayef, Zabana!de Saïd Ould Khelifa, L'Héroine de Chérif Laggoune, Maudit soit le phosphate de Sami Tlili, Andromane de sang et de charbon de Azlarabe Alaoui, Harraga blues de Moussa Haddad, Le Professeur de Mahmoud Ben Mahmoud, mais aussi côté courts métrages, Un bus nommé Désir de Rachid Benallal, Iming de Embrek Menad, Les Souliers de l'Aïd de Anis Lassoued, Le Hublot de Anis Djaâd, Les pieds sur terre de Amine Hattou, Banc public de Djamel Allam etc, les documentaires C'était mieux demain de Hinde Boudjemaâ, Femmes hors-la-loi de Mohamed El Aboudi. Notons qu'une conférence à l'intention des professionnels maghrébins du cinéma se tiendra le 5 novembre à partir de 10 h à la salle El Mougar. Le thème sera axé sur «la post-production et numérisation de films: nouvelles technologies. Elle sera animée par des professionnels de la société». Eclair de Paris. Un séminaire professionnel ayant pour thème «Pour une dynamique de coproduction et de distribution des films maghrébins dans l'espace Maghreb» se tiendra le 7 novembre, même heure, même salle.