«Un vecteur essentiel pour le succès d'une bonne gouvernance», dixit, le ministre du Travail. La gestion des ressources humaines (RH) et des compétences a été hier le thème d'une réflexion menée par plus de 200 délégués qui tiennent un séminaire national à Alger. Cette première rencontre de deux jours, dont l'ouverture a été présidée par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi, se veut être une démarche de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences en rapport avec le contexte économique et social national. L'objectif principal de ce séminaire est de permettre aux responsables chargés de la ressource humaine d'être en mesure, entre autres buts, de s'approprier les démarches et les outils d'une professionnalisation de la fonction «Ressources humaines» et de connaître, en sus, les politiques et stratégies de gestion de ces ressources, la conception et la préparation de la «relève» sans omettre le rôle de la formation de ces mêmes ressources. Dans son allocution d'ouverture, Benmeradi a souligné la nécessaire «valorisation de la RH en tant que vecteur essentiel de la bonne gouvernance». Dans cette optique, dira-t-il, la formation constitue un instrument d'accompagnement, notamment dans la poursuite du développement économique et social en cours dès le début des années 2000. Le ministre a relevé que la compétence devient impérativement nécessaire pour la consolidation des réformes menées et pour la sphère économique qui a besoin d'un encadrement efficace et apte à développer un management des entreprises autour d'une stratégie basée sur la performance. Pour relever le défi de la compétitivité, a dit le ministre, une «approche dynamique, une veille technologique et un suivi des compétences» doivent être maintenus en permanence pour répondre aux besoins du marché du travail. Etayant ses propos, Benmeradi a souligné que le «processus de reconstruction nationale, engagé par le Président Bouteflika dès le début des années 2000, a bénéficié d'une enveloppe de près de 10.000 milliards de dinars dans le cadre du programme d'investissements publics 2010/2014». A titre d'exemple, il parlera de la réalisation de plus de 3000 écoles primaires, plus de 1000 collèges et 850 lycées, quelque 600 000 places pédagogiques ainsi que 220 instituts et 82 centres de formation, c'est dire combien la RH tient son importance dans les programmes de développement nationaux. Le ministre a cité l'action gouvernementale relative à l'institutionnalisation de la relation Université-Entreprise, qui devra permettre la promotion de l'emploi et l'insertion des diplômés dans le monde du travail. Plusieurs communications sont inscrites au programme de ce séminaire auquel participent deux Canadiens, le professeur Remy Trudel (Enap) et Guy Mercier conseiller en relations industrielles agréé au Canada sur l'expérience québécoise, ainsi que le Professeur Farid Ben Hassel, professeur titulaire en sciences de gestion à l'Université de Québec à Rimouski (Canada) qui s'est appliqué sur le thème «La gestion des cadres à haut potentiel et la préparation de la relève, des défis majeurs pour l'administration publique». Un expert du Bureau international du travail (BIT), Fernando Fonseca, a exposé, pour sa part, les expériences réussies en matière de gestion des RH et des compétences à travers le monde. Les participants, dont le nombre dépasse les 200, étaient présents aux côtés des directeurs généraux et centraux chargés des Ressources humaines au sein du ministère, de représentants d'administrations spécialisées, comme le Cnes ou l'ONS, les SGP et diverses entreprises économiques notamment et les grandes écoles et centres de recherche. Quatre ateliers sont prévus aujourd'hui pour enrichir cette rencontre. Le premier concerne «La gestion des emplois et des compétences», le second «Les implications d'une démarche de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences» alors que les troisième et quatrième ateliers se pencheront respectivement sur «Les approches opérationnelles et les approches stratégiques» et sur «La gestion des cadres à haut potentiel et la préparation de la relève, des défis majeurs pour l'administration publique».