La décision du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme de transférer les dossiers de certaines catégories de souscripteurs à l'Aadl, à la formule LPP, n'est pas pour rassurer les concernés. C'es derniers craignent tout simplement que leurs dossiers soient abandonnés, ils se demandent quel sort leur sera réservé après 12 longues années de patience. Car s'ils sont exclus de l'Aadl, il semble que la décision de leur transfert n'est pas officiellement transmise aux responsables de LPP. «La majorité des exclus sont des cadres dans des entreprises, ayant déposé leurs dossiers Aadl au début des années 2000, nous sommes dans le flou et notre statut n'est pas clair», regrette un délégué des souscripteurs Aadl 2001-2002 éligibles au programme logement public promotionnel (LPP). Le délégué poursuit ses propos par: «Les responsables de l'Aadl nots on rassuré que nos dossiers seront transférés automatiquement au programme Logement public promotionnel (LPP), mais les responsables du LPP dénient les propos des responsables de l'Aadl, et affirment qu'ils n'ont rien reçu et qu'ils n'ont aucune relation avec l'Aadl», souligne-t-il en expliquant que dans leur cas, ils n'ont plus le droit de s'inscrire au programme Aadl, (dont les salaires actuels se situent entre 6 fois et 12 fois le SNMG dans l'octroi des premiers logements LPP disponibles), et ils ne seront pas prioritaires au programme LPP ce qui signifie que les 12 longues années d'attente ne sont pas prises en considération au plan salaire. Le LPP a commencé le traitement de dossiers des nouveaux souscripteurs. «Conformément aux dispositions prévues par le décret 01-105 modifié et complété, notre catégorie ne peut désormais prétendre aux logements de la formule location-vente, mais par contre, nos dossiers seront transférés à l'Enpi (Entreprise nationale de la promotion immobilière) pour être pris en charge dans le cadre du programme promotionnel public LPP», ajoute le même délégué en regrettant que c'est trop tard pour le dépôt des dossiers. «Dans notre cas, c'est trop tard pour déposer un dossier pour un LPP, il fallait nous informer avant le début de l'opération de dépôt de dossiers pour le LPP», indique un autre souscripteur exclu. Actuellement, les exclus de l'Aadl sont dans l'incertitude et le cauchemar de longues années d'attente perdues les poursuit. «Nous ne voulons en aucun cas revivre les mauvaises expériences que nous avons vécues et subies par le passé et qui ne sont que les conséquences d'une gestion inappropriée des dossiers. Nous faisons allusion ici à la tentative de basculement du programme Aadl au programme Aadl Cnep qui n'a jamais vu le jour», précise le même délégué.