Près de 70% des décès constatés concernent les nouveau-nés, plus vulnérables à ce type d'infection. Près d'un demi-million d'enfants de moins de cinq ans ont été hospitalisés en Algérie, entre 2002 et 2011, pour des infections respiratoires, soit le cinquième de l'ensemble des hospitalisations de cette tranche d'âge, a indiqué, hier à Médéa, le professeur Mostefa Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem). Intervenant à l'ouverture des travaux d'un colloque international sur les infections respiratoires, organisé au niveau du pôle universitaire de Médéa, le professeur Khiati a affirmé que les infections respiratoires aiguës basses (IRA) représentent la première cause de morbidité hospitalière en Algérie, et depuis peu, l'une des premières causes de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans, avec un taux moyen de mortalité hospitalière de 2,16% par an. Selon le président de la Forem, une moyenne de trois décès par jour est enregistrée, à l'échelle nationale pour cette tranche d'âge, ce qui représente, a-t-il ajouté, 42,51% de l'ensemble de la mortalité hospitalière observée entre 2002 et 2011. Près de 70% des décès constatés concernent les nouveau-nés, plus vulnérables à ce type d'infection respiratoire, a indiqué le professeur Khiati, soulignant que la morbidité hospitalière est plus marquée au centre et à l'est du pays. Ce constat impose un renforcement des objectifs du programme national de lutte contre les infections respiratoires aiguës basses, une meilleure formation du personnel médical et une plus grande sensibilisation des mamans sur ces risques d'infections, a estimé le professeur Khiati. Selon lui, ces dispositions sont en mesure de contribuer à réduire la morbidité hospitalière et la mortalité chez les enfants de moins de 5 ans, outre la réduction des prescriptions d'antibiotiques, dont «le recours est devenu systématique aux dépens d'autres méthodes de soins et de traitement qui peuvent s'avérer plus efficaces que l'usage à outrance des antibiotiques», a-t-il fait savoir.