Il y avait foule au Sila «Je n'ai jamais vu de queue ailleurs pour l'achat du livre. C'est une fierté pour l'Algérie», a estimé le commissaire du Sila. En vue d'établir un bilan provisoire du Sila 2013, Messaoudi Hamoudi, commissaire du Salon international du livre d' Alger, a convié hier les médias à un déjeuner- presse convivial organisé à l'hôtel Hilton. Du haut de sa tribune, il s'est félicité du nombre record de visiteurs cette année affirmant que 234 000 personnes ont fréquenté le salon lors du premier jour de Moharem, jour qui a connu un grand pic d'affluencé et d' affirmer aussi, tout de go: «Nous avons dépassé le un million trois cent mille visiteurs. Je n'ai jamais vu de queue ailleurs pour l'achat du livre. C'est une fierté pour l'Algérie. Cela a démenti fermement l'idée selon laquelle l'Algérien ne lit pas. Le lecteur quand il vient au Salon du livre, il en sort satisfait..» M.Messaoudi soulignera le caractère singulier de cette 18e édition qui a été marquée par plus de 20% de participation en termes d'éditeurs avec 922 maisons d'édition en provenance de 44 pays. Pour la première fois, la Chine avait son stand lequel a enregistré une grande affluence. L'invité d'honneur qui est la Belgique, dira le commissaire, a été choisi, vu «la fraternité qui lie les deux pays, le partage de la langue et les échanges universitaires algéro-belges».Evoquant aussi la participation arabe celle-ci «était à la hauteur car répondait aux critères de la diversité, une grande variété éditoriale était disponible au niveau du salon, c'est le secret pour lequel le public s'est déplacé en masse pour acquérir ces ouvrages avec des remises que les éditeurs ont consenti à faire». A propos des doléances évoquées ça et là et liées notamment à la mauvaise gestion ou organisation de l'entrée par les agents de sécurité, principalement à l'adresse des journalistes, M.Messaoudi prendra acte afin d'améliorer cela l'année prochaine en veillant à régler aussi ses affaires internes personnellement (son altercation avec le directeur du Palais des expositions, Ndlr). A la question liée à la vente supposée en gros que certains auraient pratiquée durant le salon, le commissaire dira être fermement contre cette pratique justifiant cela par le nombre d'associations littéraires qui auraient acheté plusieurs quantités de livres. Il se félicitera en outre de la multiplicité des agents qui ont veillé à la sécurité du public et aux services des Douanes qui ont facilité la tâche pour acheminer les livres. S'agissant des bouchons et embouteillages que les voitures ont provoqués durant la tenue du Sila, le commissaire fera remarquer que cela n'émane pas de son ressort, ajoutant que le tramway était le transport idéal à même de réguler la circulation automobile. Il n'omettra pas d'évoquer les espaces dédiés aux enfants qui n'ont pas été oubliés durant ce salon, et d'évoquer aussi la BD. Aussi, il soulignera l'affluence quantitative et appréciable du public vers les espaces d'animation culturelle (Esprit Panaf, Histoire et actualité et nouveautés) sans oublier les hommages et le colloque international sur l'art et l'histoire, invitant ses partenaires à faire mieux l'année prochaine, notamment au niveau de la médiatisation en particulier de l'espace Ali Maâchi qui a été boudé cette année... Aussi, s'est-il félicité encore de la qualité des conférences, des invités et personnalités qui sont venus au salon et de citer les noms de Zohra Drif et Djamila Bouhired, dont la dernière a rehaussé de sa présence le salon, la veille de sa clôture. «C'était un grand moment fort mémorable» a-t-il estimé. Il se targuera aussi du fait que ce salon ait coïncidé avec la date du déclenchement de la guerre de Libération, le 1er Novembre, soutenant avec emphase: «Et on est libres!». M.Messaoudi tiendra à rappeler le problème qui entache plus au moins la tenue de ce salon, à savoir «tous les éditeurs veulent être au pavillon central alors que c'est impossible!» souhaitant enfin faire et donner encore le meilleur l'année prochaine.