img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P131024-10.jpg" alt=""Nous sommes prêts à 95%"" / «On ne peut interdire les livres religieux», dira le commissaire, M.Messaoudi, sachant que 150 titres ont fait l'objet de réserves ou de censure cette année pour cause notamment, «d'apologie de la violence, du racisme et de la discorde, conformément à la loi 2012». Azzedine Guerfi, Karim Cheikh, Slimane Hachi et enfin Hamidou Messaoudi, respectivement chargés du pôle littérature, du pôle Esprit Panaf, du colloque international, du pôle Histoire actualité et enfin le commissaire du Sila dans sa 18e édition ont animé hier matin, un point de presse à la Bibliothèque nationale d'El Hamma, afin de présenter le programme final du prochain Salon du livre qui se tiendra cette année du 31 octobre au 9 novembre. Prenant la parole en préambule, le commissaire du Sila qui s'est félicité du fait que le salon coïncide avec le 1er Novembre, mais aussi qu'il revienne à la Safex comme l'année dernière a expliqué ce choix par plusieurs facteurs dont la disponibilité du parc automobiles, des moyens de transport qui existent à proximité. Aussi, la date de sa tenue a été repoussée de septembre à octobre en raison de la chaleur dont beaucoup se plaignaient l'année dernière souhaitant que le nombre des visiteurs de cette année puisse dépassé celui de 2012 qui a avoisiné les 1200.000. Un signe, dira Messaoudi qui démontre bien que le salon est devenu un des plus grands rendez-vous littéraires du monde occupant ainsi la troisième place du podium après celui de l'Inde et Francfurt. Cette année, fera-t-il remarquer, un nombre record d'éditeurs sera de la partie. Au total 922 exposants seront répartis sur les trois pavillons du palais en provenance de 44 pays, avec 260 maisons d'éditions algériennes, nous assure-t-on, soit une augmentation de 204 participants ou de 22% de nombre éditeurs dont la Chine qui participe pour la première fois. l'Algérie sera présente avec un taux de 51% au niveau du pavillon central. Ayant comme slogan «Ouvre-moi le monde», c'est la fédération Wallonie de Belgique qui sera le pays d'honneur cette année. «Tout est fin prêt à 95%. Mais mon cauchemar est bien le pavillon central, car tous les éditeurs veulent y être. Or, ce dernier fait 8000 m2 et pour placer tous le monde il faudra 20 000 m2. J'aurai aimé qu'on puisse faire pareil qu'à Paris, Abou Dhabi ou Frankfurt, mais c'est impossible. Sinon cette année on va éviter le pavillon G en y consacrant un espace média et un autre destiné aux enfants et à la BD. Il y aura plus de marques signalétiques pour l orientation au sein du salon pour ne pas se perdre...» a-t-il rajouté. Evoquant le colloque «l'Afrique dans les littératures et les arts», qui se tiendra les 7 et 8 novembre au Hilton, Slimane Hachi dira que le succès de l'ancienne édition a poussé les organisateurs à la reconduction de ce colloque scientifique qui comprendra 30 conférences dont des intervenants d'une dizaine de pays, notamment la Tunisie, le Maroc, la Russie la France, l'Egypte et le Soudan. Le colloque abordera plusieurs thématiques dont celui de la traduction, l'actualité du Monde arabe en ébullition, le néocolonianisme ainsi que plusieurs conférences portant notamment sur les nouvelles formes de domination dans le monde, mais aussi sur l'état de recherche en France sur l'histoire de l'Algérie colonisée et la différence africaine. Des hommages auront lieu à destination de plusieurs personnalités ayant disparues en 2013. On citera, entre autres, Habib Réda, Henri Alleg, Jacques Verges, Mustapha Toumi et Pierre Chaulet. Pour sa part, le responsable des éditions Apic chargé du pôle Esprit Panaf qui a vu le jour en 2009, mettra l'accent sur l'importance du sens à donner à ce rayon littéraire qui est plus basé sur le plaisir des mots avec comme invités des éditeurs du continent et du Maghreb, lesquels seront invités à nous faire découvrir leurs auteurs préférés à travers des séries de lecture, de conférences et de présentations dans les différentes langues, arabe, française et amzighe. «C'est notre façon de faire le bilan de ces cinq dernières années tout en avançant dans l'esprit qu'on veut donner à cet espace». Ce dernier sera ainsi offert aux professionnels et ouvert au public et réunira donc huit éditeurs d'ici et d'ailleurs notamment du Bénin, Togo, Cameroun, Tunisie, qui hormis le choix des auteurs invités, et leurs parcours tracés un après-midi, sera consacré aussi à «l'Edition ensemble» (coédition, traduction). Une autre conférence tout aussi importante sera axée sur l'Union panafricaine des éditeurs avec «Idée de se construire nous-mêmes, l'Afrique et Maghreb réunis...». Ce sera tous les jours de 14h à 18h. De son côté, Azzedine Guerfi fera remarquer qu'une belle part sera réservée à la littérature du monde des cinq continents, avec la venue d'écrivains prestigieux, de l'ancienne et nouvelle génération, issus de 12 pays. Ils animeront 16 rencontres littéraires et des hommages, notamment à Yamina Mechakra, au centenaire de Mouloud Feraoun et aborderont enfin les sujets de l'écriture dans la langue de l'exil, le polar, mais aussi les littératures au/du Maghreb... Interrogé sur la prédominance du livre religieux au Sila, le commissaire Messaoudi dira qu'«on ne peut pas les interdire», avouant que ces derniers sont tout aussi bien surveillés.