Un nouvel accident de la circulation a failli coûter la vie à un enfant scolarisé à l'école Guendez Amar sise à la cité des 1100 Logements à Bouira. Un bus de transport des étudiants est venu percuter le jeune enfant à sa sortie de l'école dimanche dernier. Cet accident qui succède à un autre, il y a dix jours, a aussi failli coûter la vie à un élève de la 4ème année primaire de l'école Larbi Tebessi du chef-lieu. Ces accidents qui ont fait réagir les parents reposent le problème de la sécurité autour des établissements scolaires surtout ceux qui longent les voies à grande circulation. Malgré les nombreux cris de détresse, les autorités continuent à faire la sourde oreille quant à la mise en place de ralentisseurs. La présence en permanence de policiers autour n'arrive toujours pas à dissuader les chauffards et les imprudents. «Il faut installer des ralentisseurs. Nous nous sommes plaints plusieurs fois, mais chacun renvoie la balle vers l'autre», nous affirme un parent venu chercher sa fille. «Moi, j'ai le temps pour accompagner ma fille, mais d'autres n'ont pas cet avantage», ajoutera ce retraité. Il faut préciser que les enfants à la sortie des écoles vont dans tous les sens. «Ils ne font qu'à leur tête après plusieurs heures passées sur les bancs de l'école» nous précisera un préposé au portail d'une école primaire de la ville. Les ralentisseurs restent l'unique solution si on ne veut pas assister à d'autres catastrophes. Le jeune écolier de l'école Larbi Tebessi est en convalescence pour trois mois. Celui de l'école Guendez, transféré à Alger, aurait perdu les doigts de sa main droite et souffrirait de plusieurs autres fractures à la jambe. Un autre phénomène participe à l'insécurité autour des établissements scolaires. Des gangs viennent aux heures de sortie semer la pagaille devant les lycées. Ces groupes composés en partie d'exclus viennent exposer leurs muscles devant d'anciennes camarades de classe. Cette façon de faire n'est pas toujours du gout des lycéens qui n'hésitent pas à recourir aux mains d'où des bagarres rangées. La présence policière n'est hélas plus dissuasive d'où la nécessité de recourir à d'autres moyens pour éradiquer ces scènes. La situation est d'autant plus grave puisqu'elle concerne même les collégiens. Les cancres intimident les plus volontaires et pour asseoir leur autorité, ils font appel à des étrangers pour tenter de faire peur aux autres élèves et parfois même aux professeurs, les femmes surtout. Les associations de parents d'élèves ont une grande responsabilité dans cette dégradation généralisée de la situation.