Les populations nomades du Sud algérien ont voté pour l'élection du nouveau locataire d'El Mouradia. Le scrutin présidentiel a, en effet, connu son début au niveau des bureaux itinérants des zones nomades et reculées des wilayas d'Illizi, Ouargla et Tamarasset. Dans la wilaya de Béchar, c'est aujourd'hui qu'une caravane composée de plusieurs véhicules tout-terrain et comprenant trois bureaux itinérants sillonnera le territoire de cette wilaya pour permettre aux électeurs inscrits des zones nomades d'accomplir leur devoir électoral dans le cadre du scrutin présidentiel. En outre, l'opération de vote, 21 bureaux itinérants mis en place dans la wilaya de Tamanrasset, 15 bureaux dans la wilaya d'Illizi et 2 autres dans celle de Ouargla a donc pris part hier, en vertu de la loi électorale qui stipule que ces bureaux sont concernés par l'élection présidentielle 72 heures avant la date fixée, c'est-à-dire, le jeudi 8 avril. Dans toutes les zones nomades de ces trois wilayas, se sont rendues, dès la matinée d'hier, plusieurs caravanes comprenant les bureaux itinérants dotés des équipements adéquats accompagnés, apprend-on de source crédible, du personnel chargé de l'organisation et de l'encadrement du scrutin ainsi que des observateurs représentant les six candidats prétendants à la magistrature suprême du pays. La même source ajoute qu'en matière d'encadrement, ce sont cinq agents requis, à cet effet, dans chaque bureau itinérant. A rappeler qu'en date du 15 mars dernier, le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia lors d'une conférence de presse qu'il a animée en tant que président de la Commission nationale de la surveillance de l'élection présidentielle, a indiqué que «le nombre total des bureaux itinérants est de 402, regroupant 176.000 électeurs inscrits». M.Ouyahia a pris le soin de préciser au passage que «le nombre des bureaux itinérants n'a cessé de baisser depuis 1999», avant de préciser que le corps électoral itinérant représente moins d'un pour cent (1%) du corps électoral national, évalué selon lui à 18.085.000 électeurs. Si le nombre des bureaux itinérants a été réduit comme le confirme M.Ouyahia, cela veut dire que les pouvoirs publics ont opéré une sorte de gage ou de garantie quant à la régularité des consultations électorales. Une garantie qui va couper court aux spéculations faisant état que «le pouvoir est susceptible de frauder via les bureaux itinérants». En effet, il est de tradition chez la classe politique qui se revendique de l'opposition, que parmi ses appréhensions au sujet du spectre de la fraude, la crainte du bourrage des urnes à travers les bureaux itinérants et spéciaux des corps constituées. La loi électorale adoptée en janvier dernier par les deux chambres parlementaires a consacré la suppression des bureaux spéciaux. Reste alors les bureaux itinérants que les représentants des six candidats ne semblent pas lâcher en termes de surveillance et de contrôle.