Le prêtre français Georges Vandenbeusch, enlevé dans l'extrême nord du Cameroun, a été capturé par une quinzaine personnes venues «sans voiture» en plein milieu de la nuit de mercredi à jeudi, a déclaré jeudi l'évêque de Nanterre, près de Paris. «Les ravisseurs, qui étaient une quinzaine, sont arrivés sans voiture dans la nuit. Ils sont d'abord allés dans la maison des soeurs pour trouver de l'argent, il n'y en avait pas, et le Père Georges a eu le temps de prévenir l'ambassade», a déclaré au cours d'une conférence de presse Mgr Gérard Daucourt, évêque de Nanterre, diocèse dont dépend le prêtre enlevé. Selon les témoignages recueillis par le diocèse, les agresseurs ont d'abord fouillé la maison adjacente des religieuses où ils ont essayé de forcer un coffre-fort. Ce répit, selon les mêmes témoignages, a permis au prêtre d'appeler au téléphone l'attaché militaire de l'ambassade de France à Yaoundé avec lequel il était fréquemment en contact. Deux prêtres du diocèse de Maroua, dont dépend la paroisse de Nguetchwe (à environ 700 kilomètres au nord-est de Yaoundé) se sont rendus sur place vers quatre heures du matin. «Une valise vide avec juste un chéquier au nom du père Georges a été retrouvée un peu plus tard sur la route menant vers le Nigeria», a rapporté l'évêque de Nanterre. Le père Georges officiait depuis 2011 dans cette paroisse camerounaise dans le cadre d'un échange de prêtres entre diocèses.